« Il est plaisant que chacun butine, fasse son marché dans l’oeuvre de François », estime Madeleine Morgenstern, invitée du festival, et qui partagea la vie du cinéaste pendant six ans. « L’hommage » se veut en effet festif plutôt qu’académique, et il tient à s’élargir aux courts métrages très variés que l’oeuvre et la vie de François Truffaut ont inspirés depuis vingt ans. Ainsi, « Quand je serai jeune », de Yann Dedet, met en scène deux monteurs achevant leur travail sur « Baisers volés » en 1968 à Paris, tandis que « Kiss me » est un…clip du groupe américain « Sixpence None the Richer », directement inspiré de « Jules et Jim »! Quant à Jean-Pierre Léaud, l’acteur fétiche de Truffaut, il propose dans « Léaud de Hurle-dents », tourné en 2003 par Jacques Richard, une décoiffante ballade au cimetière de Montparnasse, mi-hommage à Truffaut, Henri Langlois, , Jacques Demy…, mi-règlement de comptes avec son dentiste-bourreau! La programmation de « Du côté de chez François » s’articule autour du premier succès de François Truffaut, « les Mistons », avec Bernadette Lafont et Gérard Blain, qui le fit connaître en 1957, et d' »Antoine et Colette », avec Jean-Pierre Léaud et Marie-France Pisier, épisode du film « L’amour à vingt ans » réalisé huit ans plus tard. Les 10 autres courts métrages présentés (auxquels s’ajoute une interview de 58 minutes inédite en France que Truffaut accorda à une journaliste canadienne) sont des films qu’il a produits, comme « Le scarabée d’or », réalisé par son ami Robert Lachenay d’après Edgar Poe, ou qu’il a inspirés. « Sur les 25 films réalisés par Truffaut, seulement quatre sont des courts-métrages, et il a refusé toute projection du tout premier, ‘Une visite’, réalisé en 1954 », explique Christian Guinot, le programmateur de l’hommage clermontois.