Le film marocain «Two Lakes of Tears» (Deux lacs de larmes), projeté le week-end dernier en avant-première à Paris dans le cadre du festival «Le Maghreb des films» (7-20 octobre), a transporté le public dans l’univers merveilleux du conte invitant à «rêver». Ce long métrage, écrit et réalisé par Mohamed Hassini, relate l’histoire de Souad, une lycéenne de 16 ans, audacieuse et indépendante, qui s’est embarquée dans une histoire d’amour «impossible» avec un jeune de 19 ans, Jalil. Non seulement leur jeune âge empêche leur mariage mais il y a aussi le problème de leur appartenance à des milieux sociaux différents. Elle, fille d’un tailleur modeste, lui issu d’une famille très riche. Déterminée à braver les convenances, Souad fait la douloureuse découverte des interdits et des tabous familiaux et sociaux.
Son expérience lui permet également d’apprendre le sens de la responsabilité et de l’amitié. «Le film est inspiré de la légende d’Isli et Tislit» qui sert de mythe fondateur du Moussem des fiançailles d’Imilchlil, a confié à la MAP le réalisateur du film. Selon la légende, Isli et Tislit étaient deux amoureux appartenant à deux tribus voisines qui s’opposaient à leur union. Désespérés, ils se sont mis à pleurer et ont formé deux lacs qui portent leur nom, d’où l’intitulé du film.