Culture

Uda Benyamina : «Je suis une personne révoltée»

© D.R

ALM : Vous venez de remporter le prix spécial du jury au dernier Festival du court métrage méditerranéen de Tanger grâce à votre œuvre «Sur la route du paradis». Vous attendiez-vous à cette distinction ?
Uda Benyamina : Je ne m’y attendais pas. Je ne peux, de ce fait, qu’être heureuse d’avoir obtenu le prix spécial du jury lors d’un grand événement cinématographique organisé dans mon pays. Ce prix vient distinguer mon deuxième court métrage, après celui de «Ma poubelle géante ». Mon film «Sur la route du paradis» traite d’un thème très intéressant.

Pouvez-vous nous présenter le thème de votre deuxième court métrage?
«Sur la route du paradis» parle de l’histoire d’une mère et de sa fille qui voient les exigences de la vie les séparer. J’essaie de montrer à travers mon film qu’il n’est pas facile pour la plupart des Maghrébins, dont les Marocains et les Algériens, de mener leur vie en Europe. Ils n’ont malheureusement pas les mêmes droits que les Européens qui peuvent séjourner facilement dans n’importe quel pays et où ils sont bien accueillis.

En tant que jeune réalisatrice, résidant en France, que peut vous apporter le Festival du court métrage méditerranéen ?
Je suis en réalité très fière de participer à un événement cinématographique riche en activités. Et il est en plus organisé dans mon pays, le Maroc. Ce festival constitue un moyen de rencontrer d’autres réalisateurs et producteurs et de partager nos expériences respectives.

Est-ce que le prix spécial du jury de ce festival vous encourage à réaliser un nouveau film ?
J’aime le Maroc, qui m’inspire beaucoup. Et j’ai choisi d’écrire le scénario de mon prochain long-métrage à Ouarzazate. Le film traite du thème de l’adolescence. Mais je trouve encore tôt de délivrer le titre de ce film.

Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ?
J’ai découvert ma passion pour le cinéma quand j’étais encore élève en CM2. J’ai fait un peu de théâtre. J’ai réussi dans ma vie estudiantine. Mais comme je vis à Paris et que je viens d’un milieu populaire, je n’ai pas pu suivre des cours de cinéma, car cela coûte très cher. Je suis une personne révoltée, et j’essaie à travers mon métier de combattre l’injustice.

Related Articles

Culture

Il offre un regard sur la nature morte Daniel Aron dévoile «Comment voir les choses» à Tanger

Une exposition photographique de la nature morte intitulée «Comment voir les choses»,...

Culture

Festival du film et des droits de l’Homme à Nouakchott: «Kharif Al Oumr» et «Rabiî» en compétition internationale

Les deux films marocains «Kharif Al-Oumr» de Bilal Touil et «Rabiî» de...

Culture

Prévu du 28 novembre au 6 décembre 2025 / FIFM 2025 : Un appel à films est lancé

La Fondation du Festival international du film de Marrakech a annoncé un...

Culture

54ème édition du Festival national des arts populaires: Saïda Charaf en vedette de la soirée de clôture

La 54ème édition du Festival national des arts populaires (FNAP) a pris...