Culture

Un militantisme pour l’ancrage de la culture de lecture

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A voir le Maroc occuper le 162ème rang dans le classement consacré à l’engouement pour la lecture, le budget alloué à la tutelle ne dépassant pas 0,03% de celui de l’Etat et le nombre de librairies limité à une seule par 130 mille citoyens, outre la durée de moins de 5 minutes consacrée par le citoyen à cette activité, la situation est inquiétante au Maroc. Le souci tel qu’il est exprimé, sur la base de statistiques récentes, dans la plate-forme du colloque national autour de la lecture, qui se tiendra les 23 et 24 mai à Casablanca, incite les organisateurs de celui-ci à formuler des propositions assez intéressantes et entreprendre plusieurs initiatives à la fois.

Un fonds national pour appuyer la lecture

Les participants à l’événement formulent la proposition de créer un fonds national destiné au soutien de la lecture et à l’édition du livre. Outre la stratégie suscitée (cf. entretien ci-contre), les organisateurs, dont l’Union des éditeurs marocains et le réseau de lecture au Maroc entre autres, désirent lancer un dialogue national autour de la lecture et du livre en collaboration avec différents acteurs institutionnels. Un débat que les initiateurs désirent couronner par une charte nationale destinée à l’ancrage de la culture de lecture. Une mouture qui serait, selon la même source, élaborée en plan stratégique à long terme et mis constamment à jour pour ne pas demeurer lettre morte.

L’enseignement et les mass-média pointés du doigt

Hormis l’inexistence d’une stratégie claire, les initiateurs attribuent la crise de lecture au système éducatif. Selon la même source, celui-ci ne contribue pas suffisamment à l’ancrage de la lecture. Aussi, le manque de librairies favorise ce désintérêt à la lecture. A leur tour, les mass-média sont censés inciter à la lecture et la promotion du livre. «Il faut créer une chaîne ou un horaire pour une présentation de livres qui serait hebdomadaire ou bimensuelle ou encore mensuelle comme on en voit un peu partout, avec des créneaux horaires où les enfants ne seront pas au lit», a déclaré Abdelkader Retnani, président de l’Union des éditeurs marocains, dans un entretien accordé récemment à ALM. Un appel qui s’avère judicieux au moment où les télévisions marocaines diffusent des séries en arabe dialectal.
Et il sera question de lecture et mass-media dans un atelier animé par Fatima Ifriqi lors de ce colloque.

Des ateliers et des invités de marque

L’événement sera marqué par la présence des ministres de la culture et de l’éducation nationale. Cette manifestation rassemblera également Khalil Hachimi Idrissi, DG de la MAP, qui contribuera par l’impact et le changement apporté par la lecture à sa vie. A son tour, M. Retnani, également directeur de la maison d’édition La croisée des chemins, fera un apport sur la manière d’introduction de la lecture à l’école. Aussi, un atelier, entre autres, sera consacré à l’écriture pour enfants. C’est donc un événement fort intéressant. Encore faut-il que ses recommandations soient prises en compte!

 

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