Édité et publié par l’Association Casamémoire
Les chemins de la mémoire, la mémoire de Hay Mohammadi illustrée par des plaques commémoratives, est l’intitulé du nouvel ouvrage publié et édité par l’Association Casamémoire. Il s’agit d’un livre de 156 pages qui commémore l’histoire et l’architecture de Hay Mohammadi, l’un des quartiers les plus symboliques de la ville de Casablanca. Ce livre préfacé par l’architecte Rachid Andaloussi et écrit par Mohamed Mahdi, est réalisé en coordination et l’implication de plusieurs personnes dont notamment la militante Fatna El Bouih, l’historien Najib Taki, Karima Khaoudi. A travers ce livre, le lecteur découvre des textes explicatifs et informatifs, d’illustrations photos et de témoignages de filles et fils du Hay.
On y trouve «Les carrières centrales : l’âme de Casablanca», «Les logements sociaux : un laboratoire d’architecture moderne», «L’infrastructure de base :
le parent pauvre de l’urbanisation coloniale», «Des événements, des hommes et des femmes :
les discrets de l’histoire» et enfin «Les chemins de la mémoire sont longs». De plus, sont présentées dans cet ouvrage des plaques commémoratives qui perpétuent le souvenir de certains lieux et des événements et des personnes qui leur sont associés. Selon les termes de Fatna El Bouih, c’est «un travail sur l’appropriation de la mémoire des quartiers populaires et sur leur mise en valeur dans le but de consolider les acquis des combats pour les droits humains et s’ouvrir sur un présent et un avenir plus respectueux des droits et de la dignité des populations et des zones les plus vulnérables de notre pays. Avant, ce type d’écriture était réservé, aujourd’hui ce sont les exclus d’hier qui font l’histoire et qui rassemblent les fragments de l’oubli de leurs parents».
Il faut dire qu’il s’agit des fresques historiques du Hay qu’elles rappellent au souvenir des vivants. «Elles attestent que Hay Mohammadi est un creuset et de l’histoire et de l’architecture modernes du Maroc. Elles constituent comme des armes contre l’oubli et la banalisation. Elles racontent l’histoire de chaque lieu et tiennent lieu d’une mémoire collective, transmise sous ses aspects essentiels aux générations futures. Les plaques se dressent comme des repères dans un circuit qui remonte le temps, revient sur le présent et s’ouvre sur l’avenir».