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Un Prix national de l’égalité en médias très convoité

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Parallèlement à la présentation du guide pour lutter contre les stéréotypes sexistes

«Je propose la création du Prix national de l’égalité en médias». L’idée émane, mardi à Rabat, du directeur de l’institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), Abdellatif Bensfia, lors de l’atelier de réflexion sur les mécanismes de mise en œuvre du guide pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans les médias au Maroc. Tel que l’explicite le responsable, cette proposition, faite déjà auparavant, est «un projet demeuré dans les tiroirs». Pour l’heure, il réitère la proposition de ce Prix avec l’organisation conjointe d’autres partenaires dont le département de la communication, également initiateur de cet atelier consacré au guide conçu avec le concours de l’Union européenne.

La raison d’exister du guide

Tel que le précise l’experte Bouchra Bourara, ce guide se veut d’accompagner la mise en œuvre des nouvelles dispositions légales et réglementaires de la loi 77.03, notamment ses articles 8 et 9. Quant à l’approche adoptée pour l’élaboration de ce document, elle porte entre autres sur le questionnement «des angles de traitement des récits, des créations et des productions médiatiques». Les cibles étant notamment les professionnels et décideurs des médias de diffusion. En détail, la démarche conceptuelle du guide se base sur des données factuelles, notamment la contribution des femmes à l’économie et aux médias, ainsi que la participation politique et sa couverture médiatique. Dans ce sens, ce document propose, selon l’experte, de «comprendre les réalités derrière les chiffres et études sur la condition des femmes et leur représentation dans les médias». Il s’agit, pour elle, d’exercices «pratiques» destinés également à «pointer les lacunes à combler». Le tout en évitant des pièges. Dans ce sens, le guide propose une «égalité de traitement dans les médias». A ce propos, il est question d’une représentation fidèle des hommes et des femmes avec un reflet de leur réalité plurielle dans toutes ses dimensions et sa diversité plutôt qu’une image réduite voire réductrice de cette réalité.

Les bonnes pratiques à adopter

Comme le précise l’experte, la conduite à tenir consiste à «évaluer la place des hommes et des femmes». Il s’agit également de questionner les habitudes, d’interroger l’impact sur le public usager des médias, de tenir compte de la finalité du contenu et du propos voire de valoriser les bonnes pratiques en les généralisant de manière pérenne. Dans ce sens, elle conduit des exemples à l’instar de l’implication systématique d’un avis féminin sur tous les thèmes. Les exemples donnés par Mme Bourara comprennent, entre autres, le contrôle du langage y compris de l’image. Egalement de la partie, Mustapha Taimi, secrétaire général du département de la communication, estime que les réformes dédiées à l’image de la femme dans les médias demeurent insuffisantes. «C’est le vécu qui est parlant», avance-t-il. Comme il l’ajoute, le secteur audiovisuel public «veille à l’équité». A son tour, la Haca se charge du suivi comme il le rappelle. Cependant, il revient, à son sens, aux journalistes notamment les femmes, de veiller à cette équité et consolider leur présence dans les médias aux niveaux quantitatif et qualitatif.

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