Culture

Un roman visionnaire sur la procréation !

© D.R

L’auteur Jean Zaganiaris, résidant à Rabat, vient de publier son nouveau roman «Dieu nous a créés éternels». Une œuvre dont la lecture laisse voir un sujet d’actualité, notamment l’impact de la Covid sur la procréation que l’écrivain conçoit autrement. Ses réponses après lecture sont surprenantes.

Dès les premières pages du roman «Dieu nous a créés éternels» de son auteur Jean Zaganiaris qu’il publie chez les éditions Orion, le lecteur découvre un virus qui réduit le nombre de naissances ! Un fait qui laisse évoquer le débat intense autour de l’impact de la Covid sur la procréation. A cet égard, le romancier fait des révélations assez inattendues! De quoi faire preuve d’un côté visionnaire. «J’ai commencé à écrire ce roman en 2019, avant l’apparition de la Covid. J’ai inventé ce virus Omega qui rend stérile toute personne qui l’attrape et annonce la fin du monde d’une manière assez inattendue. S’il n’y a plus de naissances, la vie va s’arrêter», précise l’écrivain. D’après ses explications, ce virus est inventé et ne ressemble ni à la Covid, pas plus qu’il ne renvoie aux perturbations démographiques « dont on parle dans les journaux ». «Pour l’instant, on n’est pas en train de débattre sur les plateaux de télé de la façon d’éviter la fin de l’humanité. Après, est-ce que la fiction rattrape la réalité en ce moment ? A voir», avance-t-il.

Comment penser dans le présent ?!
Pour M. Zaganiaris, dont l’intrigue est meublée de différents personnages dont un père malade, un médecin appelé «Adam» tout comme le personnage principal, enseignant de philo, d’une fille et d’un autre personnage féminin, notre période contemporaine est malade. Celle-ci souffre de plusieurs maux que la Covid a rendu visibles, notamment au niveau de la précarité sociale, du racisme, de la guerre, du chacun pour soi, de l’incapacité à discerner ce qui est bien de ce qui est mal. «On vit quelque chose de très étrange et peut-être de terrible en même temps ! C’est dans le présent qu’il faut penser, comment éviter les catastrophes à venir, pas dans un futur proche, une fois qu’elles se sont produites !», recommande-t-il. Son roman se voulant être, d’après lui, un cri d’alarme face à un péril pas tout à fait encore visible dans le brouillard de l’avenir.

J’ai inventé ce virus Omega qui rend stérile toute personne qui l’attrape et annonce la fin du monde d’une manière assez inattendue.

Un amour platonique ?!
Au-delà de cette invention de virus, le romancier introduit dans son œuvre une relation d’amour. Cependant, le lecteur y reste sur sa faim puisque le personnage de Leila, qui s’occupe de la fille d’Adam le philosophe pendant qu’il rend visite à son père malade, semble depuis le début se passionner pour cet enseignant sans l’exprimer. Un sentiment qu’il a visiblement pour elle. Entre-temps, un personnage féminin s’y incruste sur une application virtuelle. Ainsi, il ne tranche ses sentiments à l’égard ni de Leila ni de V. «J’aime laisser le lecteur avec le mystère du récit, ne pas lui apporter une réponse toute faite, le conduire à imaginer qui pourrait être cette mystérieuse V. qui fait irruption dans sa vie. Dans la première version de ce roman, j’avais donné la clé à la fin. Mais j’ai décidé de tout réécrire et de proposer plusieurs hypothèses possibles au lecteur sur l’identité de V., sur le rapport d’Adam à l’égard de Leïla, sur l’ambivalence de leur relation. J’ai privilégié la fragilité des sentiments de chaque protagoniste plutôt que l’histoire proprement dite, avec un dénouement à l’eau de rose». Palpitant.

 

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