C’est visiblement une première. Une chorale marocaine interprète une musique de notre patrimoine en airs occidentaux. En est à l’origine le professeur de musique Rachid Oudghiri qui en donne des détails.
Il ne cesse d’innover. Il est constamment à la quête d’originalités en lançant des chorales. Le professeur de musique marocain Rachid Oudghiri vient de créer, d’après ses annonces, «la chorale «Jaouharat El Andalus» rassemblant des élèves du collège et lycée pour interpréter des œuvres du patrimoine marocain en airs occidentaux». Un lancement qu’il fait après la chorale « Azhar El Andalus » destinée aux élèves du primaire.
En créant la chorale «Jaouharat El Andalus », M. Oudghiri a une nouveauté. Son objectif ultime étant, d’après lui, « d’attirer les jeunes du collège et lycée qui écoutent à fond la musique occidentale pour qu’ils s’intéressent à leur patrimoine marocain ». Et ce n’est pas tout ! Il compte tourner un vidéoclip dans un décor marocain avec ces élèves. Ils y interpréteront une œuvre marocaine en musique andalouse dans des airs occidentaux, une autre entièrement en anglais et une reprise d’un single connu de la star Shakira en rythmes marocains. « Dans l’œuvre marocaine, nous avons gardé les mêmes paroles originales de notre patrimoine en y ajoutant un rythme occidental», détaille-t-il en donnant plus d’explications à propos de sa démarche artistique. «C’est une première expérience pour nos jeunes qui apprécient beaucoup la musique occidentale. D’où l’idée de son intégration dans la musique andalouse en ne gardant que le rythme occidental pour créer une harmonie avec une des œuvres en anglais », avance-t-il. Quant au tube «Waka waka» de l’artiste colombienne, son rythme change vers celui marocain sur interprétation de cette chorale, qui rassemble depuis environ un mois une soixantaine d’élèves du privé et dont la création est déjà prête. «Seule la vidéo reste à réaliser», précise-t-il en annonçant également qu’une autre création est prévue pour y allier les élèves du public. Une manière pour que « les jeunes puissent assimiler notre patrimoine sous différentes formes ». « C’est aussi pour que les jeunes étrangers apprécient notre musique en s’inspirant de leurs airs mais avec notre propre patrimoine», enchaîne M. Oudghiri qui collabore toujours avec sa chorale «Azhar El Andalus». Son projet pour cette année étant une œuvre qui met en avant «les cultures familiales dans les villes». «Jaouharat El Andalus» étant, d’après lui, destinée à puiser davantage dans le patrimoine en s’inspirant d’airs occidentaux.
Pour ce professeur, il n’est pas question d’altérer notre patrimoine. «Nous n’avons fait que changer de rythme et de mesures. La forme musicale étant toujours la même sans changement», tranche-t-il. Le tout en justifiant ce choix par la prédilection des jeunes pour les rythmes occidentaux. «Pour ma part, je défend le fait que notre musique reste inchangée. Le seul changement étant une touche occidentale pour que nos jeunes apprécient notre patrimoine», ajoute-t-il tout en caressant l’espoir d’œuvrer avec des jeunes de l’université.
