Culture

Une cité reflétant la riche mémoire collective du Royaume

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Fès, la plus ancienne des villes impériales du Maroc et l’une des prestigieuses cités de l’Islam, est un haut lieu de rayonnement culturel, intellectuel et scientifique qui reflète la riche mémoire collective du Royaume. Représentant une histoire qui a imprimé dans les pierres, les esprits et les cœurs, les traits d’une brillante culture, la ville de Fès qui vit actuellement au rythme des lancements et inaugurations de projets de développement par SM le Roi Mohammed VI, est un creuset du patrimoine universel. Fondée à la fin du VIII-ème siècle par Idriss II (192 de l’Hégire), cette cité millénaire n’a cessé de se développer sur quelque 354 hectares de superficie, pour se surpasser et s’embellir. Prestigieuse et riche d’un passé qui a fait sa renommée dans le monde arabo-musulman, Fès est caractérisée par un réseau d’eau traditionnel de 70 km, desservant bains, bassins, jardins et près de 4.000 fontaines publiques et privées.
Fès, qui abrite quelque 9.000 maisons historiques, a connu un rayonnement sur tous les plans, notamment culturel et politique. L’essor de son commerce caravanier a été tel que les flux migratoires des villes de Cordoue et de Qairouan ont eu une empreinte indélébile sur la ville. Fréquentée par les voyageurs, écrivains et historiens, Fès redevient au milieu du XIII-ème siècle, grâce aux sultans mérinides, la capitale politique du Maroc, en devenant à la fois, «une cité bourgeoise, commerçante et une agglomération administrative et militaire». En 1549, les Saâdiens, originaires du sud marocain, investissent la ville et Fès perd donc une seconde fois son statut de capitale de l’empire, survivant à l’ombre de Marrakech. Prenant appui de sa situation, Fès tente de se perpétuer en sauvegardant les traditions hispano-mauresques et conserver le patrimoine légué par les villes de Cordoue et Qairouan. En 1666, le sultan alaouite Moulay Ar-Rachid, lui restitue son statut de capitale de son royaume. La cité revit et s’épanouit avec ses nombreuses mosquées et medersas restaurées. Bien plus tard, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, Fès noue des relations commerciales avec plusieurs pays européens et sa destinée prend une nouvelle tournure. «Ville de religion, foyer du savoir et de la culture, métropole du commerce caravanier, Fès», soulignent des historiens, «a une vocation du patrimoine universel». Abritant «deux grandes mosquées «Al Andalous» (250 de l’Hégire/ 859/ 860 J-C) et la Quaraouiyine (249 H/ 857-858), fondées sur les deux rives de Oued Fès (oued Al Jawahir) de la médina par les deux soeurs Maryam et Fatéma Fihria, Fès devient le carrefour spirituel de plusieurs disciples.
La cité devient un haut-lieu de culte et d’enseignement par excellence que renforcent les médersas, dont les plus célèbres sont celles de Safarine (671/1271-1275), Al Attarine (723-25/1323-1325), Al Misbahiya (743/1342-43), Al Sahrij et Al-Sabiyin (721-23/1321-23) et la medersa-mosquée «Al Bouanania», bâtie au 14-ème siècle par le Sultan Abou Inan Al Marini. et héritage millénaire a poussé l’UNESCO, qui tenait à Nairobi en 1976, son Assemblée générale, à lancer un appel pour la sauvegarde active de la médina de Fès.

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