Une dépêche de la MAP, tombée le 4 décembre, nous informe de la liste des livres reçus en dépôt légal à la Bibliothèque générale et Archives du Royaume, «durant la période allant du 26 au 30 novembre 2001». Le dépôt légal désigne le fait de remettre aux agents de l’Etat des exemplaires de toute production artistique ou littéraire destinés aux collections nationales. Les bibliothèques enrichissent ainsi leurs fonds par des ouvrages qui seraient passés inaperçus n’était l’obligation d’un dépôt légal. Jusqu’ici tout va très bien. Ce qui étonne en revanche c’est qu’une dépêche nous signale comme un événement digne de retenir notre attention le fait que la Bibliothèque générale reçoive en dépôt légal une liste composée de 9 livres dont 7 sont sortis des éditions Le Fennec. Il ne s’agit aucunement de rem-ettre en question la qualité des publications de Le Fennec, mais de s’étonner qu’un fait confidentiel, qu’une affaire d’inventaire et d’archives, deviennent publics. Trois hypothèses au moins s’imposent: 1 – Ce dépôt légal est si exceptionnel que les responsables de la Bibliothèque Générale l’ont signalé à la MAP. 2 – Il se passe tellement peu de choses sur le plan culturel que toute information susceptible de pallier ce manque est la bienvenue – fût-elle insolite. 3 – Le vol d’une presse de lithographies à l’Ecole du livre va peut-être établir la culture de l’inventaire non volatilisé de livres. Cette dépêche a été suivie d’une autre, tombée le 11 du mois courant. Les deux dépêches se ressemblent comme deux gouttes d’eau à la seule réserve que la deuxième présente seulement 4 livres, et que ces livres sont résolument administratifs.