Cette exposition, qui regroupe une quarantaine de tapisseries tissées et brodées par des patients guéris de la lèpre, est le fruit de la rencontre de deux cultures: l’Orient qui apporte l’inspiration et la poésie et l’Occident, la technique de la tapisserie à l’aiguille. Les recettes de cette exposition, organisée par la Fondation Orient-Occident et l’Association marocaine d’application agricole et de formation (AMAAF), seront intégralement reversées aux brodeurs de l’Association. Dans une déclaration à la MAP, Mme Yasmina Filali, présidente-fondatrice de la Fondation, a souligné, lors du vernissage de l’exposition qui a eu lieu vendredi soir, que l’AMAAF fait un « travail admirable depuis plus de 40 ans au Maroc notamment à travers la léproserie de Aïn Chok à Casablanca parce qu’elle a su rendre à ces malades de la lèpre la dignité en leur offrant un travail et un espace artistique ».
« Dans le centre de Yaâcoub El Mansour, nous travaillons à partir du scolaire, avec des enfants de 6 ans, jusqu’à l’étape post-universitaire », a indiqué Mme Filali, ajoutant qu’une bibliothèque et un cyberespace sont mis à la disposition des adhérents et des ateliers de théâtre, de sociologie, des rencontres, des cours de soutien scolaire ainsi que plusieurs activités para-scolaires sont également programmés. « Toutes ces activités de ce centre de proximité visent dans un quartier populaire à aider l’éclosion de la personnalité de l’enfant, de l’adolescent et de l’universitaire », a-t-elle estimé, mettant l’accent sur la création d’un comité d’adhérents qui gère la Fondation.
De même, Mme Filali a affirmé que ce centre compte plus de 2500 adhérents et connaît un « réel succès » en raison de l’interactivité qui existe entre les jeunes et la direction.
Fort de cette expérience, la présidente-fondatrice de la Fondation Orient-Occident a annoncé la reproduction du projet et l’ouverture imminente de six centres dans des quartiers populaires d’Oujda, Taza, Casablanca, Larache, Safi et Essaouira.