Culture

Une jeune luthiste… moderniste !

© D.R

A voir ses photos, elle attire, à son jeune âge, l’attention avec son luth. Un attachement rarissime à un tel instrument chez les artistes de la génération montante. Un échange avec Majdouline Benserhir laisse découvrir une musicienne assez professionnelle, à la voix douce, qui fraie son chemin à pas sûrs.

Elle tient énormément à son oud. Elle s’affiche avec constamment. Mieux encore, la jeune artiste marocaine Majdouline Benserhir lance des singles marocains sur des compositions avec cet instrument. De quoi rappeler les performances d’autres artistes marocains de la belle époque qui continuent à se produire avec ce superbe compagnon. A elle seule, cette jeune luthiste veut faire la différence sur la scène et elle l’exprime clairement et fièrement tout en remontant à son parcours.

Préserver une particularité
Au sens de cette artiste, la performance avec cet instrument est « une particularité dans la chanson de jeunes» qu’elle « essaie de préserver en donnant au luth sa juste valeur dans ce style». Mais avant d’en arriver là, elle passe par un parcours acharné d’apprentissage depuis l’âge de 10 ans. Elle veut apprendre à «jouer à un instrument». Ainsi elle commence par apprendre le luth et ses techniques. «Après quoi, j’ai appris à la fois le chant. Donc c’est un effort différent que j’ai fait puisque je chante avec un accompagnement musical», précise-t-elle en révélant avoir animé plusieurs manifestations artistiques et performé avec des artistes très connus. «A plusieurs occasions, j’ai chanté moi-même en solo en me produisant avec mon luth», additionne-t-elle. Après avoir appris cet instrument, elle s’oriente vers la composition. «Le luth offre aussi cette particularité d’être créatif», s’exprime l’artiste qui confie avoir étudié la musique «pendant des années». Elle a même un diplôme d’excellence en luth, «Mouwachahat», musique Al Ala, solfège et formation musicale, ainsi qu’une licence professionnelle en enseignement musical. «J’ai même enseigné dans le conservatoire national de Rabat», poursuit-elle. Un effort qu’elle couronne par des singles propres à elle sur ses paroles et sa composition aux rythmes de son cher compagnon. Le tout en traitant avec des arrangeurs.

Des singles appropriés et… un orchestre
Le premier morceau étant intitulé «Ayeet» (Je suis fatiguée) qu’elle conçoit dans un style jeune. Quant au deuxième, il est appelé « Ya Oummi» (Oh maman). «Pour ma part je préfère travailler doucement et prendre mon temps comme dans «Ya Oummi». c’est pour faire une oeuvre à la hauteur», détaille l’instrumentiste, qui a à peine 32 ans, également ingénieur informatique dans un établissement public. « Pour ce morceau, j’ai choisi le rythme marocain « Akellal » connu pour le «bendir ». Mais pour le lancer, j’ai opté pour une version light avec un rythme house, accéléré et light pour abonder dans l’air du temps», détaille l’artiste qui veut avoir un propre « répertoire pour rester gravé». Quant à ses projets, ils sont prévus pour «bientôt». En prélude à une œuvre en été, elle a un autre pour «très bientôt». Dans ce sens, elle pense à la journée de la femme. «J’ai monté un groupe féminin. Nous avons déjà commencé les répétitions. Ce sera une première expérience au Maroc et à l’échelle arabe puisqu’il s’agit d’un orchestre que j’ai appelé «Sihr El Kamar» (La magie de la lune)», annonce-t-elle à propos de cette formation de différents instrumentistes. Pour l’heure, cet orchestre a enregistré une première vidéo pour un lancement sur YouTube en ce début mars. A découvrir incessamment.

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