Culture

Valéry Giscard d’Estaing élu à l’Académie française

Au terme d’une séance d’à peine 30 minutes, l’Académie a annoncé que M. Giscard d’Estaing avait obtenu, dès le premier tour de scrutin, 19 voix sur 34, ce qui lui donnait d’emblée la majorité absolue nécessaire. Il y a eu 8 bulletins marqués d’une croix (refus du candidat) et 4 bulletins blancs. Trois voix se sont dispersées sur des candidats qualifiés d' »inconnus ». « Il a été élu facilement », a-t-on commenté auprès de l’Académie en constatant que rarement une élection avait fait autant de bruit. C’est la première fois qu’un ancien président de la République devient académicien. Les présidents français qui ont siégé sous la Coupole ont en effet été d’abord académiciens. VGE sera le 6e chef d’Etat académicien. Avant lui, avaient été élus (par ordre alphabétique) Paul Deschanel (1899), Philippe Pétain (1929), Raymond Poincaré (1909), M. Senghor (Sénégal, 1983) et Adolphe Thiers (1833). « J’imagine que, dans le vote d’un certain nombre d’académiciens, le travail accompli par la Convention européenne a été pris en compte et donc j’adresse une part de cette reconnaissance aux conventionnels qui ont travaillé avec moi pour rédiger le projet de constitution européenne », a estimé VGE après son succès. Soulignant que M. Senghor était « un ami personnel », il a dit que la première personne qu’il a appelée après l’élection a été Mme Senghor. « Participer au maintien de la culture française, à son affirmation est une chose à laquelle je serai très heureux de contribuer », a-t-il conclu. M. Giscard d’Estaing a écrit un roman, qui n’a pas laissé une grande trace, « Le passage » (1994), et des essais qui ont été des best-sellers comme « Démocratie française » (76) ou « Le pouvoir et la vie » (88 et 90), qui sont ses mémoires en deux volumes. Sa candidature, présentée par Jean d’Ormesson, était notamment soutenue par le secrétaire perpétuel Hélène Carrère d’Encausse, ainsi que notamment par Marc Fumaroli, Pierre Rosenberg, Michel Déon, Pierre Nora ou encore Alain Decaux. Elle était combattue par Maurice Druon mais aussi, de façon plus discrète, par Jean Dutourd, Pierre Messmer, Henri Troyat, Florence Delay ou Angelo Rinaldi.

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