Culture

Visite chez les passionnés de l’informatique

© D.R

De nos jours, on remarque que le nombre des cybercafés ne cesse de proliférer même en milieu rural. A Beni Mellal, à l’instar des autres villes du Royaume, ce genre de commerce connaît un grand essor. Les cybercafés sont devenus, par excellence, les lieux les plus fréquentés surtout par les jeunes. Qui sont les propriétaires des cybercafés ? Y a-t-il un secret derrière leur prolifération ? A Beni Mellal, on les trouve presque dans toutes les rues. Omar possède un cybercafé bien équipé et climatisé. Il dispose de plus de 40 ordinateurs. C’est un homme âgé de 50 ans. Il a eu son Bac en Sciences expérimentales. Mais il a subi une formation  en informatique dans une école privée à Beni Mellal : «J’ai deux filles et un garçon qui m’aident. Ce sont des jeunes qui ont déjà fait une formation de deux ans. Je n’accepte pas de faire travailler des analphabètes de peur que mon matériel ne tombe toujours en panne. Le PC est fait pour les gens qui ont de l’expérience dans le monde de l’informatique». Dans les cybercafés, on trouve souvent des filles et des garçons «Moi, déclare Fatima, c’est une passion pour moi. Je suis passée par l’école mais c’est grâce à des amies que je suis arrivée à maîtriser ce travail. Il faut être instruit et avoir de l’expérience. Les cours d’informatique dans les écoles doivent être accompagnés de la pratique dans des cybercafés». Dans la majorité des cybercafés, ce sont les filles qui s’occupent «des internautes». Mouna (licenciée en Lettres) qui y travaille depuis quatre ans, affirme : «Les jeunes en général aiment les cybercafés pour plusieurs raisons. D’abord, c’est un  lieu où l’on peut communiquer avec le monde entier, on y écoute des chansons, on y chatte… C’est un endroit qui n’est pas réservé à une catégorie sociale de jeunes-Même les analphabètes y apprennent beaucoup de choses grâce à l’aide de ceux qui sont experts en la matière. En général, les propriétaires de cybercafés sont des gens qui sont passés par l’école et qui ont acquis des formations en informatique».Si pour certains jeunes, les cybercafés sont une passion et un loisir, pour d’autres, ce commerce leur permet de gagner un peu d’argent. «Je travaille dans ce cybercafé depuis deux ans. L’important pour moi et de faire connaissance avec les jeunes du monde entier. Je touche un salaire très modeste. Mais j’y trouve un monde splendide, un moyen de sortir de ma coquille pour communiquer avec autrui».
Les jeunes qui s’occupent des cybercafés sont surtout des bacheliers, des licenciés et qui  ont acquis une formation dans une école privée. La réussite de ce genre de commerce ne repose pas uniquement sur l’argent mais sur l’expérience. Un ordinateur est un genre de « robot » qui exige une longue expérience et une formation solide en informatique.  Abdellah est propriétaire d’un cybercafé en ville. Il a toujours beaucoup de clients. ALM  a contacté l’un d’eux pour voir quel est le secret qui est derrière cette réussite «Abdellah possède des ordinateurs très sophistiqués. En plus, il se comporte bien avec tous ses clients. Il a deux filles qui l’aident, elles sont très gentilles. Il a une connection rapide, des ordinateurs de bonne qualité et un local aéré». Dans ce genre d’activité, les analphabètes n’ont pas droit de cité. Les cybercafés s’emplissent d’étudiants qui font des recherches, qui chattent ou communiquent avec d’autres cybernautes dans le monde entier. Les prix de la navigation varient d’un cybercafé à un autre. Pour Abdemajid, qui a étudié l’informatique dans une école privée à Fquih Ben Salah  et qui travaille dans le cybercafé de son frère résidant à l’étranger,1heure de navigation coûte 5 DH, 10h 40 DH, 20h 70DH et 30h coûtent 90Dhs et d’ajouter «J’ai trois filles qui m’aident. Elles sont passées par des écoles d’informatique. Notre commerce attire un grand nombre de jeunes. C’est le siècle de la communication». Pour attirer beaucoup de clients, et  selon des informations recueillies auprès des propriétaires des cybercafés, il faut que le matériel soit de bonne qualité, qu’il n’y a pas de bruit  que le local soit bien aéré et que les prix soient abordables.

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