Il est 6h30 du matin. mardi 2 décembre. Nous sommes en face d’un grand hangar, à Sidi Othman, à Casablanca. Un mouvement de va-et-vient anime cette zone périphérique où l’on sent l’odeur du poisson. Nous sommes devant le grand marché de gros au poisson de Casablanca. À l’entrée, des agents de sécurité vérifient les papiers et les documents des camions et des personnes rentrant au marché. Chaque chauffeur de camion doit montrer à l’entrée du marché des documents affichant la quantité de poisson apporté et son coût de premier achat. Cette méthode vise à éviter toute sorte de perte au sein du marché. Ce qui fait que le vendeur ne peut pas vendre sa marchandise à un prix inférieur à celui du premier achat effectué au port. Il est interdit aux consommateurs d’accéder à cet espace, parce qu’il est réservé juste aux commerçants qui achètent en gros. Ce bâtiment se compose juste du rez-de-chaussée et d’un premier étage. Le rez-de-chaussée est réservé à la vente du poisson et le premier étage comprend les bureaux des responsables de ce marché. Au rez-de-chaussée, il y a des portes d’entrée et de sortie. Ces mareyeurs n’ont pas droit de rentrer ou de sortir de la même porte. Un mouvement de va-et-vient ne s’arrête pas dans ce grand espace, où de grandes quantités du poisson sont exposées dans des chariots. Ici, il y a plusieurs espèces de poissons. Ce qui attire notre attention dans cette halle, c’est l’existence d’écrans à gauche et à droite. Ces écrans affichent les noms des vendeurs, acheteurs, les quantités du poisson vendu, le prix de vente, en temps réel. À titre de précision, les produits vendus s’affichent en vert et les produits non vendus sont en rouge. Ces écrans sont actualisés suite à chaque opération effectuée pendant cette matinée. «La gestion du marché de gros est complètement informatisée, depuis l’entrée des produits au marché jusqu’à leur sortie vers les marchés de consommation pour maximiser la célérité et la transparence des transactions commerciales», a précisé Majid El Ghaïb, directeur général de l’Office national des pêches (ONP), lors d’une conférence de presse, mardi 2 décembre, à Casablanca. Au sein de cette halle, il y a des balances et autres instruments qui sont mis à la disposition des vendeurs et des acheteurs pour leur permettre de vérifier les quantités de leur poisson. Au fond de cette halle, il existe une chambre froide dans laquelle les commerçants peuvent déposer leur poisson non vendu jusqu’au lendemain gratuitement. En effet, cette importante infrastructure est dotée d’un système de réfrigération visant le contrôle de la température à l’intérieur du marché, entre 12 et 16°C, afin de préserver la qualité des produits durant leur commercialisation. L’activité commerciale s’accélère dans cet espace entre 6h30 et 8h30 du matin. Après 9h, le marché se vide des vendeurs et des acheteurs. À la sortie du halle du marché, on trouve un espace de vente pour le poisson pélagique. Les camions débarquent sur le quai de cet espace en exposant un échantillon de leur produit. La vente de quantités très importante du poisson se déroule dans cette zone.
Juste à côté, il y a 38 magasins destinés aux mareyeurs pour la vente du poisson congelé. Ces magasins disposent d’une zone froide, un comptoir et un espace réservé au bureau du magasin. À la fin de cette série de magasins, il existe un local de stockage de caisses en plastique. Ce marché de gros dispose aussi d’un bâtiment de bourse. Ce bâtiment est destiné à l’export. «Le but de la construction de cet espace est de regrouper des exportateurs pour qu’ils puissent mieux négocier la vente de leurs produits. Cette bourse vise en fait l’accompagnement de la vente à distance», a précisé M. El Ghaïb. Par ailleurs, une fois les mareyeurs terminant leur matinée commerciale, ils peuvent mettre leur poisson dans la chambre froide en attendant un autre jour. Le retour de l’activité est prévu pour le lendemain. Très tôt le matin.
Pour une meilleure commercialisation du poisson
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