Culture

Yassine Adnan : «Au Maroc, il n’y a pas suffisamment de lecteurs de poésie»

© D.R

ALM : Vous êtes un professeur d’anglais, journaliste et poète d’expression arabe, comment vivez  vous cette pluralité ?
Yassine Adnan : À l’origine, l’homme aime la diversité. Dès mon enfance, j’étais très intéressé par la littérature arabe au même titre que la langue anglaise que j’enseigne. C’est une langue que j’apprécie et que j’utilise souvent. Je pense qu’aujourd’hui il est indispensable d’apprendre plus qu’une langue. Le métier de journaliste n’est pas un loisir. Personnellement, j’exerce ce métier pour défendre la culture nationale. Le problème qui se pose en ce moment, c’est le manque de lecture dans notre pays. En effet, grâce à la presse écrite, la télé, la radio  et d’autres moyens de communication, on peut transmettre notre voix et nos pensées aux lecteurs.  

Vous présentez l’émission littéraire «Macharif» depuis dix ans, comment évaluez-vous cette expérience ?
L’émission «Macharif» vient de fêter son centième épisode. Dans chaque épisode, on pose une question, une problématique et une idée. Cette émission est non seulement un espace de discussions, c’est aussi une occasion de réfléchir sur la scène culturelle. De ce fait, nous avons posé cent problématiques. Personnellement, j’ai acquis une belle expérience, car j’ai appris beaucoup de choses. Grâce à la télévision, j’ai eu l’occasion de m’approcher  du spectateur marocain. L’émission «Macharif» m’a permis de m’intéresser à la philosophie ainsi qu’à la sociologie et d’autres domaines. J’étais toujours penché vers la littérature arabe, la poésie, la nouvelle et la critique littéraire. En fait, avec cette émission, je suis toujours toutes les nouveautés des productions culturelles.

Quel est votre poète ou écrivain préféré ?
C’est difficile de répondre à cette question car, je ne m’intéresse pas à un seul écrivain, mais il y en a plusieurs. Je préfère varier dans mes lectures. Je pourrais vous dire aussi dans ce contexte, un écrivain doit refléter son moral, ses sentiments. L’écrivain ne doit pas forcément écrire tous les évènements, et les réalités dans un même angle. Mais il faut avoir une vision propre et qui il soit isolé du monde extérieur.

Actuellement, est-ce que vous préparez un poème, et quel sera son  titre ?
Pour le moment, je suis en train d’écrire un  poème. Il raconte l’histoire de mes voyages et des personnes que j’ai rencontrées. Ce travail sera intitulé provisoirement «les cahiers du transit», «Dafater Al Obour». Je souhaite éditer ce poème dans un seul recueil. 
 
Comment voyez-vous la qualité des poèmes européens par rapport aux poèmes marocains ?
À partir de mes voyages que j’ai fait à l’étranger, je constate que le poème marocain peut bienconcurrencer beaucoup d’autres. On possède beaucoup de variétés au niveau des poèmes à savoir, le poème amazigh, et bien d’autres. Aussi, on trouve une diversification des langues dont notamment la langue espagnole, anglaise…, etc.  Malheureusement, au Maroc on n’a pas suffisamment de lecteurs des poètes. J’espère qui il y aura plus de traduction des poèmes d’expression arabe en langue française.
 

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