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Yassine Guedira : «J’essaie toujours d’apporter une touche personnelle à tous les genres littéraires»

© D.R

Entretien avec Yassine Guedira, poète et écrivain

L’auteur marocain
Yassine Guedira a récemment conçu deux œuvres encore inédites. Après lecture, nous avons échangé avec lui à ce propos. Dans cet entretien, le poète, installé en Belgique, s’exprime également sur sa démarche littéraire et livre brièvement son avis sur la poésie ainsi que sur la satire qu’il réussit aussi avec brio.

ALM : Vous avez récemment conçu le recueil de poèmes «Sens et contresens» et une œuvre composée de boutades qui ne sont pas encore publiés. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi ils sont inédits ?

Yassine Guedira : En fait, je n’accepte pas tout simplement de confier mes œuvres à un éditeur qui, hélas, ne saura pas les apprécier à leur vraie valeur. Et à vrai dire, j’ai déjà eu des expériences décevantes avec des éditeurs, au Maroc et à l’étranger.

Dans le nouveau recueil «Sens et contresens», vous avez poétisé, entre autres, les cimetières, l’horloger, le patrimoine qui échappent à l’imagination de plusieurs auteurs. Comment expliquez-vous cette démarche littéraire ?
Je dirais que ma manière d’écrire n’a pas changé. J’essaie toujours d’apporter une touche personnelle à tous les genres littéraires auxquels j’invite mes lecteurs, tout en essayant de rester sincère et fidèle à ma ligne d’écriture. Bien sûr, les sujets changent d’un livre à un autre, mais la profondeur donnée au style, j’espère, demeure la même. Il en va du respect que j’accorde à mon lecteur.

Que pensez-vous de la poésie de nos jours ?
La poésie est devenue malheureusement de nos jours un art mineur. Peu de gens s’y intéressent, pourquoi ? Parce qu’on préfère des genres littéraires plus directs, je dirais dans l’air du temps !

Dans votre nouveau livre «Blague à part», vous avez fait preuve d’un sens de l’humour inédit sur certains sujets qui attristent les gens comme le terrorisme. Est-ce un défi que vous vous êtes lancé ?

«Blague à part» est un livre de satire. Par définition, la satire est un genre littéraire dans lequel on critique une époque, une politique, une morale en s’en moquant. Je dirais même que pour moi, c’est une formidable manière de se moquer de sa propre personne. C’est en quelque sorte une thérapie par le rire, ce qui n’est jamais facile, encore faut-il l’avouer.

Auriez-vous d’autres projets ?
Pour le moment je suis très pris par mon projet doctorale auquel je consacre la majorité de mon temps, pour tenir une promesse que j’avais faite à mon défunt papa.

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A propos de l’auteur

Outre ces œuvres littéraires, l’écrivain, également traducteur et professeur de langues, qui parle l’arabe, le français, l’espagnol, l’italien, le néerlandais et l’anglais, a déjà publié le roman «Deo Ignoto I, Le repentir d’Ismaël» et le recueil de poèmes «Rêves vendus» qui lui a valu de remporter le Prix 2M pour la création littéraire. Au-delà de cette compétition, M. Guedira est un passionné du verbe. Un amour qu’il doit à son père savant et homme de lettres. L’auteur est également artiste-peintre. Sa nouvelle collection s’intitule «Regards». «J’essaie de prendre des regards instantanés et de les reproduire à ma façon», précise-t-il en rappelant avoir un baccalauréat en art graphique. Quant à son art abstrait, il le définit comme un «miroir» qui reflète son humeur. «L’art est, pour moi, un exutoire tout comme la poésie, l’écriture de romans ainsi que la lecture», confie l’artiste.

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