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Youssef Ait Mansour : «Il faut déterminer le genre comique ou dramatique depuis le début d’une oeuvre»

© D.R

Entretien avec Youssef Ait Mansour, acteur, scénariste et réalisateur

L’artiste marocain, Youssef Ait Mansour se produira en Ramadan dans la série «Kelbi nsak» (Je t’ai oublié) sur MBC 5. Il s’exprime sur son rôle dans cette œuvre en livrant ses regards sur les œuvres ramadanesques. Le tout en révélant ses nouveaux projets.

ALM : Il est prévu que vous vous affichiez en Ramadan dans une nouvelle œuvre télévisée sur MBC 5. Pourriez-vous nous en donner un avant-goût ?

Youssef Ait Mansour : Je me produirai dans la série «Kelbi nsak» (Je t’ai oublié) de son réalisateur Brahim Chkiri. Dans cette œuvre ramdanesque de 30 épisodes, je m’afficherai aux côtés de Younes Mégri, Siham Assif et Noujoum Ezzouhra entre autres. J’y joue le rôle d’un père ami à une femme qui accouche d’une fille. Il finit par détourner ce bébé pour l’élever avec sa première femme qui décède par la suite. Il décide de revenir à la vraie maman de la fille qui rejette sa génitrice.
Qu’en est-il de la chaîne ? Plusieurs réalisateurs et artistes ont tendance à préférer y présenter leurs œuvres. Quel commentaire en faites-vous ?
Pour ma part, j’ai déjà travaillé avec cette chaîne qui est de plus en plus vue par les téléspectateurs. Je trouve que MBC 5, qui a une offre audiovisuelle, crée un divertissement, une richesse et des opportunités d’emploi pour les artistes du «drama». Et c’est positif.

Certains trouvent que les œuvres ramadanesques allient la comédie au «drama». Qu’en pensez-vous ?

A vrai dire, il y a une richesse en créativité. Par contre, il y a une certaine monotonie en écriture. Dans quelques œuvres, il y a parfois le même univers des problèmes familiaux et professionnels. En fait, nous devons chercher d’autres univers. Aussi, d’autres œuvres se basent sur une situation dramatique pour en créer une comédie. Ainsi, le téléspectateur est toujours à la recherche d’un personnage pour s’y identifier. Voilà pourquoi, il faut déterminer le genre comique ou dramatique depuis le début d’une œuvre. C’est ce qu’on fait d’ailleurs en Amérique avant de produire toute œuvre.

Vous affichez un air sérieux. Cela vous empêchera-t-il de jouer un rôle comique ?

Je peux interpréter ce rôle si la situation est vraiment comique, que je la joue bien et qu’elle fait rire. En fait, nous sommes tous comiques dans des situations de la vie. Cela fait de moi un personnage comique.

Auriez-vous d’autres projets ?

J’ai un long-métrage appelé «Echettah» (Le danseur), écrit par Feu Hassan Lotfi, scénariste et comédien de son vivant, qui a écrit «El Mekroum» (Le chanceux), «Dar Louarata» (La maison des héritiers) et «Zman (Les temps de) Kenza» entre autres. Pour ma part, j’ai fait l’adaptation de «Echettah» lors d’un atelier avec le scénariste, Mehdi Abboubi en coordination avec Lotfi Ait Jaoui. Ce film est une comédie sociale qui raconte l’histoire d’une petite communauté dans un village à Tahannaout. Cette œuvre, qui aborde de la différence et l’acceptation de l’autre, rend également hommage au danseur travesti que nous trouvons à Jamaâ El Fna et au cirque entre autres. Ce film met aussi à l’honneur le grand comédien, Bouchaïb El Bidaoui qui faisait du travestissement. Pour l’heure, cette comédie, marquée par la participation de Zhor Slimani, Benaissa El Jirari, Jaouad Sayeh, Abdelilah Rachid, Jamal Laâbabsi et Abdellatif Chaouqi entre autres, est en plein montage pour une sortie en juin en fonction de l’ouverture des salles. Je suis, en outre, en plein montage d’un documentaire alliant également la fiction.

Cette œuvre, ayant bénéficié de la subvention du CCM et qui sera produite par une société, est déjà tournée. Ce docu-fiction, dont je suis le réalisateur, raconte l’histoire d’un campement d’activité économique autour de la mer. Il parle de la vie des hommes pêcheurs et des femmes qui font le ramassage, séchage et vente des algues.
Mon point de vue, dans ce film, exprime une pensée aux élèves du lycée qui prennent le minibus à Terfaya pour étudier toute la semaine avant de revenir chez leurs parents pendant le week-end. En détail, je prends le minibus avec eux et j’intègre à la fois leur campement pour vivre leurs histoires personnelles et humaines avec leur complexité pour connaître leur entourage, leurs parents et leur activité socio-économique dans le campement. J’ai aussi un nouveau long-métrage intitulé «Kidba Baidae» (Petit mensonge). Outre la subvention du CCM, je suis à la recherche d’un autre producteur pour les fins de ce film dont le scénario est conçu avec Mehdi Abboubi. Il était prévu que je travaille, à cet effet, avec un producteur qui ne collabore plus avec moi.

 

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