Des personnalités artistiques et médiatiques témoignent
Une autre perte immense. L’éminente actrice marocaine Zhor Maâmri nous a quittés, mardi soir à Rabat, à l’âge de 78 ans, des suites d’une longue maladie comme l’a annoncé sa famille. Une nouvelle qui a attristé d’autres artistes à l’instar de Fatima Boujou. «Alors que la défunte connaissait un grand succès, la maladie d’Alzheimer l’a obligée à se retirer de la scène dans un premier temps…», indique l’actrice sur sa page Facebook en rappelant les œuvres de la regrettée sur les ondes et les petits écrans. Dans ce sens, l’artiste cite «Assarab» (Le mirage) de Hamid Bennani, «Al Majhoul» (L’inconnu) et «Assass» (La base), une œuvre tournée à Kénitra comme le rappelle Fatima Boujou qui partage une photo dans laquelle elle s’affiche avec la défunte lors du tournage de l’émission «Moudawala» réalisée par Hakim El Bidaoui et tournée à Rabat.
De son côté, la journaliste à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision, Sabah Bendaoud, qualifie, sur sa page, Zhor Maâmri de «pionnière en art de personnification au Maroc». Par l’occasion, la journaliste rappelle l’existence d’une photo au studio Ahmed Tayeb Laâlej dans la radiodiffusion où l’artiste disparue s’affiche au centre. «Zhor Maâmri, aux côtés d’autres actrices, a choisi un métier auquel il était difficile de croire. Un milieu où l’autoformation et la confiance en son choix étaient des éléments importants pour affirmer sa personnalité dans un milieu où la concurrence était rude», détaille la journaliste en qualifiant également la regrettée d’artiste de la belle époque où sa persévérance a fait que son nom soit gravé dans la mémoire des Marocains.
Cela étant, la défunte n’était autre que l’épouse de feu Abdellah El Amrani, également acteur de son vivant. A elle seule, Zhor Maâmri, née en 1942 à Meknès, était l’une des icônes du théâtre marocain et une actrice de talent ayant réalisé un grand succès dans la troupe «Maamora».
Sur la scène artistique, elle s’est distinguée depuis les années soixante de par sa participation à plusieurs œuvres dramatiques et cinématographiques, telles que le film américain «talon noir», le chef-d’œuvre du réalisateur syrien Mustafa Akkad «Arrissala», le film espagnol «Un burka por amor», laissant ainsi derrière elle un héritage artistique riche.
Pour rappel, la regrettée devait être inhumée mercredi au cimetière des Chouhada, à Rabat, après la prière d’Addohr. Adieu l’artiste !