ALM : Vous faites partie des grands dramaturges au Maroc. Est-il facile de vous imposer aussi comme homme politique?
Zoubeir Benbouchta : Je n’ai jamais pensé faire carrière en politique. Je préfère me lancer plutôt dans le domaine que je maîtrise bien. Et si je pensais faire de la politique, j’y mènerais certainement une carrière non réussie.
N’avez-vous jamais eu l’idée de vous présenter aux élections ?
Si je me présentais aux élections, je serais comme celui qui est prêt à vendre son âme au diable.
Ne serait-il pas plus passionnant pour vous d’écrire une pièce de théâtre sur les prochaines élections législatives ou communales ?
Plusieurs personnages de mes pièces de théâtre, dont ceux de «Ya Mouja Ghani» et «Zankat Shakespeare», sont inspirés de faits réels et où sont évoqués les corrupteurs et les mafias des élections. Et écrire sur la campagne électorale consiste en fait à en faire des rapports qui n’exigent pas la moindre créativité.
Vous étiez un grand ami de l’écrivain Mohamed Choukri. Parliez-vous politique ?
Il nous arrivait souvent de parler de la politique dans sa globalité, mais nos discussions ne nous menaient, quasiment jamais, à aborder le sujet des élections municipales ou législatives.
Quels sont vos moments préférés pour écrire et lire?
La lecture reste ma passion préférée. J’ai l’habitude de lire tard le soir. Alors que je me consacre le matin à mon autre grande passion, l’écriture.
Combien de temps consacrez-vous d’habitude à la lecture des journaux du matin ?
A part des articles traitant de sujets intéressants et d’actualité, la lecture des grandes lignes des journaux ne me prend en général qu’une heure. Il n’empêche que je suis très intéressé par la presse culturelle et littéraire. Et cela me prend beaucoup de temps.
Réussissez-vous toujours à remplir la grille des mots croisés ?
Je ne suis pas doué pour les mots croisés. Je n’ai pas, en fait, assez de temps pour remplir la grille de jeu. Car je consacre la plupart de mon temps à lire et à écrire.