Economie

100 millions de dollars des investissements en infrastructures dans le monde arabe

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La facilité arabe pour le financement des infrastructures (FAFI) a tenu, hier, une conférence à Marrakech. Lancée officiellement en avril 2011, à Amman en Jordanie, la FAFI tente d’apporter l’appoint nécessaire aux pays arabes. De façon plus précise, ce fonds de financement, fruit d’un partenariat entre la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) et la Banque islamique de développement (BID), a été créé pour favoriser les investissements en infrastructures dans les pays arabes, en vue de stimuler la croissance économique et l’intégration régionale. En cette deuxième édition, l’accent a été mis sur plusieurs points critiques, notamment les enjeux, les perspectives et les contraintes de la réalisation des infrastructures dans la région MENA en termes de volume, de concentration géographique et de capacité du secteur public et l’importance du Partenariat public-privé (PPP). Dans ce sens, Jonathan Walters, directeur des programmes et partenariats régionaux dans la région MENA, a mentionné  l’impact négatif de la crise financière mondiale et les implications qui en découlent contribuant à des changements politiques. Et d’ajouter, en substance, qu’il faut «partager l’expérience et les leçons tirées de l’intégration régionale des infrastructures, en termes de création d’emplois, de transfert de savoir-faire et de technologie de développement tout en discutant du rôle du secteur privé local, au travers de programmes PPP dans ce domaine».
La deuxième édition de la FAFI a été l’occasion pour présenter de nouveaux instruments et signer des accords. En effet, deux instruments sont prévus par le fonds, à savoir le Guichet public et le Guichet privé. Pour le premier, il tient à apporter des financements aux gouvernements pour des projets d’infrastructures ou de PPP, tandis que le second, où la FAFI apporte un financement pour des projets conformes ou non à la charia, contribuera à soutenir les secteurs de l’énergie, de l’eau, le du transport… S’agissant des accords, l’IFC et la BID se sont engagées à verser chacune 50 millions de dollars pour les investissements en infrastructure dans le monde arabe. Il vise, selon les acteurs de cet accord, à appuyer de grands projets d’infrastructures au Moyen-Orient et en Afrique du Nord tout en encourageant la participation du secteur privé à la réalisation des travaux publics.
Ce même secteur a été très évoqué durant la conférence, et tous les participants se sont mis d’accord sur l’importance de sa contribution. «Les pouvoirs publics de la région ont du mal à mobiliser les financements requis pour les grands projets d’infrastructures», explique Walid Abdelwahab, chef du département de l’infrastructure chez la BID. «Pourtant, plusieurs succès récents donnent à conclure que le secteur privé peut jouer un rôle décisif en matières de prestation de services essentiels aux habitants de la région», estime-t-il.  Même son de cloche du côté de Gulrez Hoda, directeur à l’IFC pour les questions d’infrastructures en Europe. «Les projets de construction de routes, de ports ou d’installation de traitement de l’eau sont essentiels pour le développement économique. Et c’est pour cette raison que cet investissement permettra de réaliser de tels projets et d’établir une solide assise pour l’accroissement économique et la création d’emploi».

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