Le président du Conseil de la concurrence a de nouveau dit les attentes de l’institution en regrettant qu’elle n’est qu’un rôle consultatif, ce qui d’après lui ne la met pas en situation de conduire efficacement ses investigations en opposant aux sondés l’obligation de répondre à ses demandes d’éclaircissements. Abdelali Benamour qui a fait cette déclaration au cours de la 18ème session du Conseil, a laissé entendre qu’il a sollicité une entrevue avec le chef de gouvernement afin d’accèlèrer l’application des dispositions de la Constitution du 1er juillet en ce qui concerne l’élargissement des compétences de l’instance . Il a expliqué que la loi qui régit la nouvelle mission du Conseil est dans le pipe et qu’étant sous examen au Secrétariat du gouvernement «elle ne saurait tarder». Il a également laissé entendre que le Conseil est à l’orée d’un tournant de son action qui doit le porter à plus se mêler d’études. Selon Benamour, cinq grands cas sont en phase de finalisation.
Le président du Conseil de la conurrence a également fait rapport de l’activité de l’institution depuis la 17ème session du 27 décembre 2011. Il a rappelé les actions de sensibilisation aux questions liées à la concurrence menées par le Conseil ainsi que la participation de ses membres aux différentes manifestations organisées au Maroc et à l’étranger. Il a également soumis à l’appréciation de ses pairs les travaux menés à la suite des saisines d’opérateurs économiques et qui concernent la bancassurance et la concurrence faite par les grandes surfaces au commerce de proximité.
Regrettant à ce propos que le droit d’autosaisine n’ait pas encore été reconnu au Conseil, ce qui d’après lui limite son action, il a demandé l’avis des membres présents sur l’approbation d’une étude sur le marché des engrais ou de son renvoi pour complément d’investigations et d’informations. Il a annoncé de nouvelles études sur le transport des marchandises par la route, sur le marché des tabacs et sur la halle aux poissons d’Agadir. Il a conclu que quelque 8 études seront prochainement présentées devant le Conseil ainsi que devant l’opinion publique.