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1ère édition de la Conférence internationale qui lui est dédiée: Autoroutes du Maroc, locomotive africaine en mobilité durable

© D.R

Eau, énergie et végétation sont les trois axes principaux sur lesquels la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) concentre actuellement son activité.

C’est hier, à Rabat, que la Conférence internationale de la mobilité durable a tenu sa première édition. Organisée par ADM, en collaboration avec plusieurs partenaires nationaux et internationaux, la conférence vise à inscrire la mobilité durable et la sécurité routière au 1er plan des négociations lors de la COP22 en novembre, à Marrakech.

En effet, l’infrastructure autoroutière est également exposée aux impacts du changement climatique. A ce titre, ADM a pu identifier 380 km du réseau autoroutier comme «très exposés», et trois bassins versants considérés comme «inondables». Plusieurs projets de protection et de prévention sont en cours d’exécution. «Ces projets se concentrent sur trois modules primordiaux: la conservation de l’eau, l’autoproduction d’énergie, et la lutte contre les phénomènes d’érosion par la plantation de végétations autochtones», apprend-on d’Anouar Benazzouz, directeur général d’Autoroutes du Maroc. Après avoir permis de définir la répercussion réelle des changements climatiques sur l’infrastructure autoroutière, la conférence a abordé les enjeux de la multimodalité et de la mobilité électrique.

La conférence a également permis d’exposer les formes de complémentarité entre les différents modes de transport pour une mobilité durable. La troisième session a dévoilé les mécanismes de financement dédiés aux infrastructures routières pour lutter contre les effets du changement climatique. Enfin, les intervenants ont débattu des enjeux de l’intégration de l’énergie, l’eau et la végétation dans la planification et la gestion de l’infrastructure du transport, et sa généralisation au reste des pays africains. Pour finir, la dernière session a eu pour thème les nouvelles technologies et la formation au service de la mobilité et leur rôle dans l’amélioration des performances et la sécurité du transport routier.

«Plusieurs partenariats ont été signés avec des partenaires internationaux qui partagent avec nous leur expérience dans la mobilité durable, en particulier par rapport à la mobilité électrique. Et nous voudrions créer une plate-forme pour les jalons qui feront l’objet des discussions lors de la tenue de la COP22», dévoile à ALM Anouar Benazzouz. Ainsi la restitution des messages et conclusions de la conférence a permis de mettre en place une feuille de route. Cette dernière consiste à sensibiliser et aussi mobiliser les décideurs à l’importance de la prise en compte des contraintes de la mobilité durable dans la planification des projets.

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3 questions à Anouar Banazzouz, directeur général d’ADM

ALM : Comment ADM opère-t-elle pour préserver l’eau ?

anouar-banazzouz-admAnouar Benazzouz : Le premier projet est le compactage à sec. Il permet de préserver une quantité très importante d’eau, estimée à 4 milliard de litres d’eau préservée sur un seul tronçon d’autoroute. Actuellement le projet est en phase de finalisation, ADM est en train de le breveter. C’est un projet qui n’a pas nécessité un grand investissement, vu qu’il se base sur la rentabilité de l’eau préservée. Cette même eau préservée peut rentabiliser une bonne partie de l’investissement.

Et en termes de production et de consommation d’énergie ?

ADM vise à atteindre l’autoproduction. Actuellement une opération pilote est en cours. Le processus consiste à calculer la rentabilité électrique. Par la suite, nous estimons l’investissement pour avoir une autoroute neutre en énergie. Pour ce faire, des panneaux d’énergie solaire sont installés à la station de Marrakech, Safi, et bientôt à la station Bouskoura. A la fin de l’expérience pilote nous visons l’autoproduction d’énergie. En fonction des résultats du projet pilote, la généralisation à tout le réseau marocain devrait se faire en 2017.

Comment faire pour lutter contre l’érosion des routes marocaines ?

Le troisième projet concerne la végétation autochtone : il s’agit de préserver les autoroutes marocaines de l’érosion en plantant une végétation capable de se développer et se reproduire facilement. En effet, en créant un nouvel écosystème, la plantation de végétation permettrait à plusieurs acteurs économiques de générer des revenus (fournisseurs, clients…), générant ainsi des opportunités d’emploi. Pour la mise en œuvre de ce projet, plusieurs partenariats ont été scellés. Un premier entre ADM et l’Institut national de recherche agronomique sur l’aspect recherche et développement, et aussi avec GIZ en ce qui concerne les opérations internationales.

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Maryem Laftouty

(journaliste stagiaire)

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