Economie

20% de BMCE Bank à La Caisse d’Epargne française

Le groupe BMCE Bank vient d’arrêter son choix. L’offre Caisse Nationale des Caisses d’Epargne française, faite sur la base d’un prix de 500 dirhams par action, a été approuvée par le conseil d’administration de la BMCE vendredi dernier et attend le feu vert des autorités de tutelle. Le gendarme de la Bourse, le CDVM, a suspendu les transactions sur les actions BMCE Bank à Bourse de Casablanca, au dernier cours de 415 dirhams. «Cette annonce était largement attendue et des analystes ont dit que la BMCE cherchait à parer à une possible OPA du groupe bancaire BCM» laissait entendre l’agence Reuters . L’appui d’un associé stratégique international s’imposait d’autant plus que la Commerzbank s’est progressivement retirée depuis l’an dernier. Par conséquent, les déclarations de Khalid Oudrighi, PDG de la BCM lors de la présentation des résultats semestriels ont vite été confirmées. «Après la BMCI, voilà qu’on nous marie à la BMCE. Actuellement, nous sommes plutôt préoccupés par les chantiers ouverts en interne. Il n’y a pas eu d’entretiens dans ce sens avec aucune partie» a-t-il précisé. Pour rappel, la banque allemande Commerzbank détenait 15% du capital de BMCE mais a ramené sa participation autour de 5% cette année. « La moitié des 20% que CNCE doit acheter sera vendue par la BMCE elle-même et 5% proviendront de la Commerzbank. On ne sait pas encore d’où viendront les 5% restants », a déclaré un opérateur à l’agence Reuters. Il ajoute que cet investissement ne sera pas une pure opération pour encaisser des dividendes. « CNCE aura son mot à dire au conseil d’administration », ajoute-t-il. Toutefois, le programme de rachat d’actions initié par la banque lui a permis de « gérer » efficacement la sortie du partenaire allemand. Il n’est pas exclu que les actions rachetées dans ce cadre, aillent au nouveau partenaire. Par contre, «si la date de validité du programme l’autorise, rien n’empêchera la banque d’y recourir à nouveau » est-il précisé par le CDVM. Effectivement, la date d’échéance du programme de rachat d’actions est fixée au 24 mai 2004…donc, une marge de manoeuvre supplémentaire est ainsi offerte à la banque, pour le grand bien de ses actionnaires. Côté résultats semestriels, les performances financières sont en progression significative. Le résultat net est en hausse de +33% grâce à la croissance de l’exploitation bancaire et la maîtrise des frais généraux. Le produit net bancaire affiche +7,8% atteignant 1 060,1 millions de DH au 30 juin 2003 contre 982,97 millions de DH au 30 juin 2002 grâce à la hausse substantielle de la marge d’intérêt clientèle, soit +32,4%. Une réduction du niveau des charges générales d’exploitation avec -1,6% est à noter, induisant une amélioration du coefficient d’exploitation de près de 5 points de pourcentage à 49,7% et prolongeant ainsi la tendance observée depuis l’exercice précédent.

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