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2016, une année d’ouverture et de grands chantiers pour la Bourse de Casablanca

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Les indicateurs financiers de la Bourse de Casablanca ont culminé durant l’année 2016. La place casablancaise relève dans ce sens une croissance à deux chiffres. Le chiffre d’affaires généré durant l’année a affiché une amélioration de l’ordre de 19%.

Il est ainsi passé de 78 MDH à 93 MDH à fin 2016. Le résultat net s’est apprécié pour la même période de 21%. Il s’est ainsi établi à 39 MDH contre 32 MDH une année auparavant. Les charges d’exploitation ont pour leur part progressé de 20%, pour atteindre les 95 MDH à fin 2016. En revanche les fonds propres ont connu une rétraction. Ils se sont repliés de 9% passant de 629 MDH contre 693 MDH une année auparavant. Il s’agit là des chiffres clés ayant marqué l’exercice 2016 de la place casablancaise dont les 75 entreprises cotées ont réalisé pour la même période une capitalisation boursière de l’ordre de 583 MMDH contre 453 MMDH une année auparavant. L’année 2016 a par ailleurs été marquée par la levée de 12,7 MMDH au moment où les montants levés ne dépassaient pas les 3,7 MMDH. Le volume des transactions s’est également inscrit en progression durant l’année. Il a atteint les 73 MMDH contre 52 MMDH une année auparavant. Loin des chiffres, l’année 2016 a été pour la place casablancaise synonyme de grands changements. Plusieurs chantiers ont été engagés durant l’année.

Citons dans ce sens l’ouverture du capital de la Bourse de Casablanca à d’autres intervenants de la place. «Pour l’entreprise gestionnaire du marché, la démutualisation signifie la rationalisation de son actionnariat, l’implication des principaux intervenants du marché des capitaux dans la définition de sa stratégie de développement, l’amélioration de sa structure de gouvernance, de son processus de prise de décision et de son efficacité opérationnelle», indique à cet égard Hamid Tawfiki, président du conseil d’administration de la Bourse de Casablanca, et ce en préface du rapport annuel de l’institution financière au titre de l’année 2016. Cette démutualisation s’inscrit, selon M.Tawfiki, dans la configuration future du marché des capitaux. Pour sa part, Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, a énuméré les projets structurants menés durant l’année visant à faire de la place un hub financier régional. Citons en premier le projet New-Age ayant contribué à l’implémentation réussie de la plate-forme technologique Millenium. «Cette nouvelle infrastructure technologique nous permet d’anticiper les évolutions en cours et futures du marché des capitaux marocain et d’améliorer les services que nous offrons à nos clients, au marché financier et aux investisseurs. Elle nous permet également de répondre mieux aux besoins de financement et de couverture des risques du marché, d’élargir notre palette de produits et d’adopter des règles de marché calquées sur les standards internationaux», explique dans ce sens M. Hajji. 

La Bourse de Casablanca a été, par ailleurs, à l’initiative de la mise en place du programme Elite.  La finalité étant d’accompagner les entreprises et les préparer à accéder au financement via le marché financier. Ce programme a connu, en effet, un franc succès au Maroc. En 2016, deux cohortes ont vu le jour connaissant la participation de 24 entreprises marocaines, accompagnées par 15 partenaires et 7 investisseurs. L’institution financière a également mis en place une plate-forme d’apprentissage en ligne. Basée sur les concepts d’e-learning, cette plate-forme permet aux utilisateurs d’accéder à toute heure à des sessions de formation sur les principes de base du marché boursier. La Bourse de Casablanca a renforcé, durant 2016, sa contribution au rayonnement du Maroc en tant que hub financier régional. De ce fait, la place casablancaise a signé un mémorandum d’entente avec le nigerian Stock Exchange pour le développement des marchés des capitaux des deux pays. De même, la Bourse a mis en place le «Marrakech Pledge for Fostering Green Capital Markets in Africa », conjointement à l’AMMC, en marge de la COP22 en vue de  mobiliser l’ensemble des Bourses et régulateurs africains autour de la problématique du financement vert.

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