Bénéficiant à près de 120.000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs
Financement : Ce nouveau programme de la Banque mondiale tend à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments.
La Banque mondiale initie un nouveau dispositif d’appui à l’agriculture marocaine. Baptisé «Programme de transformation des systèmes agroalimentaires au Maroc», ce dispositif, portant sur un financement de 250 millions de dollars, tend en effet à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments. « En soutenant une mise à l’échelle ambitieuse de pratiques agricoles climato-intelligentes, ce programme innovant appuyé par la Banque mondiale aidera le Maroc à créer des emplois verts dans les zones rurales et à renforcer la sécurité alimentaire nationale, conformément au programme Génération Green 2020-2030 du pays », a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte. En effet, le secteur fait face à des défis majeurs en raison des années successives de sécheresse, entraînant une baisse significative de la production, notamment dans le secteur des céréales pluviales, mettant ainsi en évidence sa vulnérabilité aux risques climatiques. A cet égard, la transformation du système alimentaire marocain devient de plus en plus essentielle pour un développement stable et durable, notamment grâce à une production accrue et plus efficace, tout en minimisant les impacts négatifs sur les ressources naturelles et en contrôlant les émissions de gaz à effet de serre.
C’est dans cette optique qu’intervient ce nouveau programme renforçant aussi bien la résilience climatique que la gestion des risques dans l’agriculture pluviale. Ceci passe par l’adoption de pratiques climato-intelligentes ainsi que l’amélioration de la gestion de l’eau et des sols grâce à l’agriculture de conservation. Se référant à la Banque mondiale, il contribuera à améliorer les moyens de subsistance et la qualité des emplois en stabilisant les rendements et en atténuant les risques climatiques, notamment par la promotion de l’agriculture sans labour et l’augmentation de la superficie couverte par les systèmes d’assurance agricole réformés.
«Cette initiative renforcera également la sécurité alimentaire, la qualité des aliments et la sécurité nutritionnelle en soutenant l’expansion de l’agriculture biologique sur 25.000 hectares, en améliorant le contrôle de la qualité de l’huile d’olive et en atténuant les risques sanitaires liés aux aliments au niveau de la distribution grâce à l’amélioration des normes sanitaires dans environ 1.200 points de vente alimentaires », apprend-on de la banque. Et de préciser que « le programme vise également à aider les agriculteurs à produire et commercialiser des denrées alimentaires de qualité, tout en augmentant leurs revenus grâce à un meilleur accès aux marchés. Il permettra aussi de réduire les pertes et le gaspillage alimentaires, de renforcer les capacités des secteurs public et privé et de sensibiliser à la sécurité nutritionnelle».
Au total, le programme devrait bénéficier à 1,36 million de personnes, dont près de 120.000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs, grâce à l’amélioration de la sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments. Il est à noter qu’un don de 5 millions de dollars du Fonds pour une planète vivable (LPF) viendra renforcer stratégiquement le programme, en soutien aux petits exploitants agricoles, pour mettre en œuvre un système innovant d’incitations découplées, facilitant leur transition des pratiques agricoles conventionnelles vers des pratiques climato-intelligentes.













