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2ème rencontre annuelle consacrée par le Conseil : Le consommateur, ultime bénéficiaire de la concurrence

Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence. (D.R)

Le droit de la concurrence est marqué par la «complexité» outre l’existence de «seulement quelques études de cas». D’où l’apport des médias en tant que «relais» pour communiquer sur ce droit ainsi que sur les décisions du Conseil.

Régularisation 
La concurrence, c’est ultimement pour «le bien-être du consommateur». Le credo est véhiculé, mardi à Rabat, par Ahmed Rahhou tout comme d’autres intervenants étrangers à la 2ème rencontre annuelle du Conseil de la concurrence qu’il chapeaute.

«Nous devons veiller à ce que la concurrence joue au bénéfice du consommateur». Ainsi s’exprime, mardi à Rabat, Ahmed Rahhou lors de la 2ème rencontre annuelle du Conseil de la concurrence qu’il préside. L’occasion, pour lui, de se prononcer également sur divers sujets en révélant les réalisations de son institution. Entre autres, il évoque le lancement d’opérations. Il s’agit de « régularisations avec des pénalités beaucoup moins importantes ». « Cette opération a permis au Conseil de recevoir beaucoup de demandes de régularisation », explicite-t-il.

150 cas examinés

Pour l’heure, «150 cas sont examinés sur 25 à soumettre réellement au Conseil». «Cette opération est en train de s’achever», avance le président qui rappelle que cette opération a permis la perception de pénalités d’une quarantaine de millions. La valeur financière en étant importante. «Notre rapport d’activité c’est pour quelques semaines ou mois», annonce-t-il également.

A propos du champ d’action de son Conseil, à savoir le droit de la concurrence, il révèle que celui-ci est marqué par la «complexité» outre l’existence de «seulement quelques études de cas». D’où, pour lui, l’apport des médias en tant que « relais » pour communiquer sur ce droit ainsi que sur les décisions du Conseil. La presse étant également d’un «support » pour une compréhension par «les acteurs économiques». Quant aux études de cas, elles permettent une meilleure lecture de ceux-ci.

La jurisprudence marocaine étant embryonnaire dans ce sens. Aussi, la loi de la concurrence n’est pas assez connue. «Des infractions de cette loi sont faites sans le savoir», explicite-t-il. De plus, le droit à la concurrence est, pour lui, à prendre plutôt «comme une protection contre certaines pratiques». Il est question, dans ce sens, de pratiques anti-concurrentielles ou activités à améliorer avec des recommandations pour les acteurs. «La concurrence est efficace quand il y a de la transparence sur le marché », avance le responsable qui rappelle que la cadence des avis est prévue d’être accélérée pour 2023. Le tout en mettant en avant le jumelage avec des pays de l’Union européenne, notamment la Pologne, la Grèce et l’Italie.
De l’expertise étrangère

Egalement de la partie, l’ambassadeur polonais au Maroc, Krzysztof Karwowski, se félicite du jumelage avec le Maroc de l’UE, y compris l’office polonais de protection de la concurrence et des consommateurs (Uokik) outre d’autres institutions de pays, notamment la Grèce et l’Italie. « Mon pays a passé vraiment un long parcours de l’économie centrale communiste jusqu’à un marché libre que nous avons maintenant avec la concurrence pleine. Nous pouvons vous en parler», s’adresse le diplomate à M. Rahhou. Pour l’ambassadeur c’est une « épreuve ». «Nous avons surmonté des obstacles. Il y a 34 ans c’était le communisme. Je connais cette concurrence en Pologne dans les années 80. Je suis fier que nous soyons membre de l’UE», s’exprime-t-il. De son côté, l’experte de l’office polonais, Katarzyna Róziewicz-Łado, partage également l’idée du « bien-être du consommateur». L’Uokik assure également « le bon fonctionnement de la concurrence sur le marché». La promotion de la concurrence pour protéger le consommateur se fait entre autres par un « signal envoyé aux médias ».

Des campagnes sont également organisées. Une assistance est aussi offerte dans le cadre de cette promotion.
Par la même occasion, elle donne un exemple sur le soutien apporté par les médias pour cet office dans une affaire sur des chaînes de magasins de matériaux de bricolage. Sa collègue, Sonia Jówiak-Górny, révèle même le recours à des lanceurs d’alerte tout en donnant l’exemple d’une affaire «Allegro».

Pour sa part, l’expert des politiques de la concurrence et des consommateurs auprès de la Cnuced, Jean Luis Crucelegui, met en avant la contribution des stratégies de communication pour l’efficacité des autorités de la concurrence en recourant notamment aux médias.

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