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3 questions à Az-Eddine Skalli, président du Moroccan Travel Management DMC : «Ce qui nous fait le plus mal au coeur ce sont nos équipes»

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Après deux ans d’existence, le Moroccan Travel Management DMC tient sa première convention dans un contexte particulier. Spécialisés dans le MICE (Industrie des réunions), voyages d’affaires ou encore le tourisme de loisirs (leisure FIT/GIT), les membres de cette association sont actuellement confrontés à une crise sans précédent mettant en péril les emplois et la pérennité de ces entreprises.

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ALM : Quelle est la finalité de cette première convention ?
Az-Eddine Skalli : Cette rencontre vise à mener la réflexion au sein de Moroccan Travel Management DMC composé essentiellement de réceptifs agents de voyages qui ont vécu cette situation dans leur chair mais qui n’ont pas été durant la période passée ni dans la demande ni dans la plainte. Ils ont été dans la résilience. L’objectif aujourd’hui est de savoir comment sortir de cette crise. On avait besoin de redynamiser l’ensemble de nos membres et c’est un petit peu le but en faisant appel à des experts pour créer une certaine interactivité.

Comment se présente la situation actuelle ?
L’état des lieux est dramatique au niveau des entreprises du secteur et par rapport au personnel qui nous a fait confiance depuis de nombreuses années. Aujourd’hui malheureusement il ne perçoit pas l’intégralité de son salaire. Nous avons des gens qui sont à 50% de leur salaire depuis un an et demi pratiquement. Ce sont des familles qui sont là depuis 35 ans. A aucun moment nous n’avons cessé de réfléchir, ni d’essayer de trouver des solutions individuelles ou collectives pour répondre au problème. Ce qui nous fait le plus mal au cœur ce sont nos équipes. Nous avons puisé dans nos réserves. Les entreprises qui sont structurées comme celles des membres du MTM DMC ont su réagir à cette situation de crise mais malheureusement elles n’ont pas été en mesure de payer le personnel à 100%. On voit qu’il y a une détérioration de la qualité de vie et du standing de nos collaborateurs. Personnellement, cela me fait très mal au cœur.

Quelles sont vos perspectives pour les mois à venir ?
On reste optimistes parce que c’est un mouvement inexorable. On voit très bien que les compagnies aériennes ont programmé des avions. Les entreprises avec qui nous sommes toujours restés en contact nous appellent pour savoir si le Maroc ouvrira bientôt ses frontières et s’il est prêt pour accueillir… donc la demande est là.
De notre côté, nous sommes prêts mais nous comprenons parfaitement la prudence du gouvernement. Par ailleurs, la vitesse à laquelle va la vaccination fait que la reprise sera de plus belle.

 

 

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