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36 ensembles patrimoniaux visés par l’Agence urbaine : Casablanca veut raviver son identité

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«La mise en place d’un plan de sauvegarde et de valorisation du patrimoine architectural et urbain du Grand Casablanca était une urgence en vue de préserver et de transmettre aux générations futures la mémoire d’une identité riche d’une valeur inestimable».

Redonner une identité forte aux ensembles patrimoniaux de Casablanca et leur créer une vocation. C’est le projet ambitieux sur lequel travaille actuellement l’Agence Urbaine de Casablanca (AUC). Pour ce faire, elle planche sur l’élaboration des chartes architecturales et paysagères les concernant. Ce chantier couvre la préfecture de Casablanca, la préfecture de Mohammedia et la province de Nouaceur.

Assurer une dynamique spatiale

Aujourd’hui, les ensembles patrimoniaux racontent l’histoire locale et le patrimoine collectif. Ils représentent également le support du cadre de vie des populations. Sans parler du fait que ces bâtisses disposent d’un potentiel de développement économique local important. Néanmoins, ce patrimoine architectural et ce paysage urbain se trouvent menacés sous l’effet du temps. Ils se dégradent, d’où la nécessité de les revitaliser et les intégrer dans le contexte urbain général. Dans le même sens, chaque ensemble patrimonial représente un tissu complexe (transport, bâtiments, espaces non bâtis). Que souhaite-t-on conserver et léguer aux générations futures ? Sur quelles actions s’appuyer ? Quelle dynamique de développement local faut-il mettre en place ? A qui confier la gestion et la transformation des espaces collectifs ? Autant de questions sur lesquelles le ministère de l’intérieur à travers l’Agence Urbaine de Casablanca planche pour la réalisation de ces chartes qui devront constituer un précieux support dans la préservation du patrimoine architectural et paysager du Grand Casablanca. Il s’agit d’instaurer une dynamique spatiale qui permettra de faciliter le développement économique local et d’améliorer le cadre bâti en purifiant les façades et les espaces libres. A cela s’ajoute la mise en œuvre de nouvelles règles d’usage de l’espace public et la création des espaces de vie communs. «La mise en place d’un plan de sauvegarde et de valorisation du patrimoine architectural et urbain du Grand Casablanca était une urgence en vue de préserver et de transmettre aux générations futures la mémoire d’une identité riche d’une valeur inestimable», indique l’AUC ajoutant que ce territoire est caractérisé par plusieurs influences architecturales et a été marqué dans les années 30 et jusqu’aux années 50 par une architecture d’avant-garde mondiale. Ces vestiges ont un style architectural diversifié et unique marqué par les tendances européennes et le savoir-faire des mâalems marocains.

Périmètre du projet

Actuellement, 36 ensembles patrimoniaux ont été désignés pour ce projet dont la cité des Mokhazni (97.805 mètres carrés), la cité israélite (342.260 mètres carrés), la cité Hay Hassani (867.447 mètres carrés), la cité Lafarge-Yacoub El Mansour (14.072 mètres carrés), le marché au gros (237.704 mètres carrés), la cité Socica (22.828 mètres carrés), la cité Lesieur (29.388 mètres carrés), les carrières centrales (407.313 mètres carrés) ou encore Dar Lamane (220.750 mètres carrés). «Le plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de Casablanca a été élaboré sur la base d’un inventaire exhaustif et de ce patrimoine riche et diversifié.
Ce dernier a été construit autour de trois échelles de compréhension : celle du découpage territorial, celle de l’ensemble urbain et celle du territoire foncier. Cette organisation permet de rendre compte du bâti, du paysage urbain qui le structure et du tissu dans lequel il s’inscrit», fait savoir la même source. Cette démarche met en exergue la problématique de l’évaluation du patrimoine habité «dont la réappropriation et les modifications des espaces et des usages dans le temps par les habitants, tantôt subie, tantôt voulue ou prévue ou non par le concepteur, ont éloigné le bâti de sa forme d’origine tout en témoignant de la complexité, des ambiguïtés et des potentialités architecturales du patrimoine moderne de Casablanca», explique l’Agence. Par conséquent, celle-ci envisage de mettre en œuvre lesdites chartes pour ces ensembles patrimoniaux. La finalité étant de pérenniser l’action de sauvegarde et mettre en valeur ces bâtisses ainsi que les espaces publics situés à l’intérieur de ces constructions qui font partie de l’histoire du Grand Casablanca.

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