«Nous avons plus besoin de l’appui du privé», selon la DG de Technopark.
Rencontre : Bien qu’il soit à sa 3ème édition sous le même intitulé, le congrès international «Digital Now!» veut donner un caractère immédiat à cette instantanéité. Une intention exprimée mercredi à Casablanca en ouverture de cet événement animé par des experts publics et privés.
«Deux ou trois rendez-vous nous attendent. Nous sommes sur un momentum et en aucun moment nous ne devons les rater. La CAN 2025, la co-organisation de la Coupe du monde 2030 et un bilan en 2035. Aussi, le NMD (Nouveau modèle de développement) a mis des objectifs avec la numérisation comme levier incontournable de compétitivité ». Ainsi illustre cette immédiateté la DG du Technopark, Lamiae Benmakhlouf, en ouverture de cet événement organisé par le CDD (Club des dirigeants) sous l’égide des ministères de l’industrie et du commerce et de la transition numérique et de la réforme de l’administration. Le tout en se projetant dans le futur.
Seulement 1% du PIB ?
«Nous sommes aujourd’hui peut-être à 1% alors que la numérisation devrait à l’horizon 2035 peser 5 à 6% du PIB»», avance-t-elle. Entre-temps, elle ne manque pas de penser aux start-up qui sont au centre des missions du Technopark qu’elle chapeaute tout en remontant le temps à l’ère Covid. «Je suis également fière de l’apport du ministère de la transition numérique», enchaîne-t-elle en évoquant les propos, lors de cette rencontre, de la secrétaire générale de ce département. Dans ce sens, Mme Benmakhlouf cite «l’aide financière dédiée à l’accompagnement des start-up et au développement des Technoparks au niveau des régions». Elle pense aussi à l’ADD entre autres. «Mais nous avons plus besoin de l’appui du privé. Faites confiance à nos start-up qui ont besoin d’accès à la demande et au marché surtout», tranche-t-elle en ressortant leur valeur ajoutée au Maroc au lieu d’ailleurs.
Des «histoires» concrètes
De son côté, Mohamed Saad, DGA de la Bourse, qui se félicite de la collaboration avec My Driss Drif, président du CDD pour cet événement, préfère raconter des «histoires» pour illustrer ses propos sur le sujet. L’une d’elles concerne son fils qui a eu son permis provisoire en attendant celui définitif. A cet effet, il prend un rendez-vous en ligne pour se retrouver le jour J face à un grand nombre de personnes qui attendent leur tour pour récupérer leur document. «Digital No!», compare-t-il entre cette histoire et l’intitulé de l’événement. Une expression qu’il emprunte pour raconter une autre histoire marquée par une demande de présence personnelle. « Des fois, le problème se situe à notre niveau », poursuit-il en citant aussi le secteur privé. Dans ce sens, il s’appuie sur les propos de M. Drif qui évoque à son tour les Orientations du Souverain sur cette «numérisation dans l’immédiat». «J’ai envie que nous sortions de cet événement avec des mesures. J’ai bien envie qu’on s’inculque le mindset «Digital Now»», ajoute-t-il.
Avis d’expert
Egalement de la partie, l’expert Salah Baina appelle à «une vision avec réglementation, expérimentation et création de valeur».
A elle seule, l’expérimentation englobe une infrastructure, des talents et une innovation. Le tout en révélant une «faible adoption du cloud». En termes de création de valeur, il s’exprime sur les attentes du marché et l’écosystème start-up.