Désormais, cela ne fait plus aucun doute. L’engouement des opérateurs touristiques français pour le marché marocain est loin d’être remis en cause. Malgré la crise par laquelle passe aujourd’hui le secteur au niveau mondial, le Royaume bénéficie de leur confiance. Il faut dire qu’en 2001, le pays a résisté par rapport à ses voisins méditerranéens. Les derniers chiffres officiels le prouvent.
La démonstration de l’engouement des entreprises touristiques françaises pour le marché marocain s’est faite à Paris, le 22 janvier. En effet, l’enseigne Lucien Barrière et la société Ryads Resort Developpement ont signé avec le gouvernement une convention d’investissement d’un montant de 400 millions DH.
v«Les négociations entre les deux parties remontent depuis fort longtemps», indique-t-on auprès du ministère du Tourisme. Et d’ajouter qu’ «il s’agit du premier investissement engagé par le groupe français en dehors des frontières de l’Hexagone».
La convention en question porte sur la réalisation par Lucien Barrière d’un palace au Maroc du même nom. Sur le plan pratique, l’enseigne assurera la gestion de cet établissement via une filiale détenue à 100 %. Aucune information ne filtre pour l’heure sur le lancement effectif des travaux de ce complexe hôtelier. Nous avons contacté Jawad Ziyat, Directeur des Aménagements et des Investissements au niveau du département de tutelle pour avoir de plus amples informations sur ce projet mais on nous a indiqué qu’il est en déplacement pour le moment.
La signature de cette convention a permis également aux états-majors du groupe Accor, du Club Méditerranée et de Cogedim de dévoiler leurs projets d’investissement. Les responsables d’Accor ont saisi cette occasion pour présenter le projet Casa City Center, qu’ils jugent comme étant le premier centre intégré d’affaires et de loisirs au Maroc. Ce projet nécessite une enveloppe de100 millions de dollars, selon Accor.
De son côté, Le Club Med a annoncé officiellement la mise en place un village de vacances touristiques à Marrakech pour un investissement de 300 millions de DH. Par ailleurs Cogedim a annoncé la constructiond’un hôtel et de 50 résidences de luxe situées dans la palmeraie de Marrakech.
Au vu des investissements annoncés par les groupes français, l’année touristique 2002 commence sur des chapeaux de roue. Cela confortera la stratégie adoptée par les institutionnels pour promouvoir ce secteur. L’organisation des secondes Assises Nationales du Tourisme sera certainement l’occasion de mettre en avant les atouts dont dispose le pays pour séduire d’autres opérateurs étrangers.