EconomieUne

5ème édition du World Power-to-X Summit : Clap de fin pour la grand-messe de l’hydrogène vert à Marrakech

© D.R

Cette édition a constitué un carrefour international pour la coopération interrégionale, l’innovation et la promotion de l’offre marocaine en matière d’hydrogène vert.

Ecosystème : Cette rencontre a plaidé en faveur de la construction d’un écosystème global autour de l’hydrogène vert et ses dérivés. Ces deux journées ont également été marquées par la concrétisation de plusieurs partenariats.

La 5ème édition du World Power-to-X Summit a clôturé ses travaux jeudi à Marrakech. Cette conférence de deux jours a été organisée par l’Iresen, sous l’égide du ministère de la transition énergétique et du développement durable en partenariat avec le Cluster Green H2, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et Masen. Elle a réuni plus de 1.750 participants issus de 40 pays, avec la participation de 146 intervenants, dont 82 pour le Sommet et 64 pour IRSEC’X. Cette rencontre a plaidé en faveur de la construction d’un écosystème global autour de l’hydrogène vert et ses dérivés. L’objectif étant d’accélérer la transition énergétique mondiale. Cette édition, initiée sous le thème «Ensemble, propulser la transition énergétique mondiale», a constitué un carrefour international pour la coopération interrégionale, l’innovation et la promotion de l’offre marocaine en matière d’hydrogène vert. Plusieurs temps forts ont marqué cette grand-messe de l’hydrogène vert. Ainsi, Iresen a annoncé, à l’occasion de cette 5ème édition, les résultats de l’appel à projets Inno France-Maroc pour le transfert technologique. Il s’agit d’un programme dédié au financement d’initiatives collaboratives dans l’hydrogène décarboné, s’inscrivant dans le partenariat stratégique sur l’énergie entre le Maroc et la France. «Suite à une évaluation rigoureuse par des experts nationaux, internationaux et le comité scientifique d’Iresen, trois projets emblématiques d’excellence ont été sélectionnés pour un investissement total de 6 millions de dirhams (équivalant à 600 mille euros), financés par l’Agence française de développement (AFD)», indique Iresen.
Ces projets illustrent la volonté conjointe du Maroc et de la France de consolider leur coopération scientifique et de traduire la recherche en contributions tangibles pour la transition énergétique mondiale, précise la même source.

Par ailleurs, une entente de collaboration dans le domaine de l’hydrogène vert a été signée, mercredi à Marrakech, entre l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen) et le Global Green Growth Institute (GGGI). Cet accord stratégique vise à renforcer la coopération bilatérale autour de projets structurants, notamment dans les domaines de la recherche scientifique, de l’accompagnement des investissements verts et du développement de nouvelles filières énergétiques. Le directeur général de l’Iresen, Samir Rachidi, a affirmé que cette signature constitue « une étape importante dans la coopération avec l’Institut de croissance verte basé à Séoul », précisant qu’elle porte sur l’étude de faisabilité d’un projet de production de méthanol vert dans l’Oriental. Il a précisé, dans ce sens, que le méthanol vert représente un levier stratégique pour équiper les ports marocains de carburants synthétiques compétitifs et leur permettre d’intégrer les corridors maritimes verts en cours de structuration au niveau international. Pour sa part le représentant du GGGI au Maroc, Abdelmajid Bennis, relève que «cet accord est stratégiquement aligné avec les priorités nationales du Royaume et avec les missions des deux institutions». Et de préciser : «Cette collaboration permettra de développer des projets d’intérêt commun dans des domaines à fort potentiel, notamment l’hydrogène vert qui représente une véritable opportunité pour positionner le Maroc comme acteur clé de la transition énergétique mondiale».
Basé à Séoul, en République de Corée, le GGGI est une organisation internationale visant à promouvoir la croissance verte, un paradigme de croissance caractérisé par un équilibre entre la croissance économique et l’environnement. On notera également la signature officielle pour la remise d’un électrolyseur de 25 kW à l’École nationale des sciences appliquées (ENSA) d’El Jadida.

Ce projet, comme le précise l’Iresen, est le fruit d’une coopération structurante entre le Royaume du Maroc et la Wallonie, portée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles et le cluster TWEED, avec l’appui de Wallonie-Bruxelles International (WBI) et la contribution de John Cockerill. Il s’inscrit dans le cadre du programme SEHIM2 (2023–2027), conçu pour développer des solutions innovantes en matière de stockage d’énergie et de production d’hydrogène vert au service de l’industrie marocaine. D’une valeur totale de 195.000 euros, l’électrolyseur bénéficie d’un financement conjoint assuré par WBI (95.000 euros) et John Cockerill (100.000 euros). «L’installation de cet équipement au sein de l’ENSA d’El Jadida, relevant de l’Université Chouaïb Doukkali, permettra de renforcer les capacités de recherche et de formation en mettant à la disposition des étudiants, doctorants et chercheurs un outil technologique de pointe, destiné à l’expérimentation scientifique et à la formation appliquée», selon l’Iresen. Ce projet s’inscrit également, selon la même source, en complémentarité avec la Green H2 A Platform, développée par l’Iresen, l’UM6P et OCP à Jorf Lasfar.