Economie

à cause des derniers chiffres sur le déficit : Le Maroc dégradé

© D.R

En effet, la 2e plus importante agence de rating au monde a abaissé mardi la perspective de la note souveraine du Maroc, «en raison notamment de l’augmentation du déficit public du pays». Relayée mardi par l’AFP, cette nouvelle évaluation de l’économie nationale sanctionne l’image du Royaume qui est actuellement noté «Ba1», en catégorie spéculative, par Moody’s.
L’agence a justifié sa décision par «la détérioration significative des données fiscales du gouvernement, comme le reflète l’augmentation du déficit budgétaire».
Moody’s considère également que le déficit courant du Maroc s’est rapproché de 10% du PIB l’année dernière «et restera probablement à un niveau élevé en 2013».
Toutefois, l’agence envisage de revenir à une perspective stable pour le pays si le gouvernement «applique des mesures pour mettre fin à la détérioration des finances publiques».
Pour rappel, cette notation intervient quelques jours après que Nizar Baraka,  ministre des finances, a revu ses prévisions de l’économie marocaine en 2012. En effet, selon M. Baraka, le déficit budgétaire devrait s’établir à 7,1% du PIB en 2013, contre une prévision de 4,8% dans la loi de Finances. M. Baraka, qui présentait vendredi les résultats préliminaires de l’économie marocaine en 2012, a justifié la hausse du déficit budgétaire en 2013 par «les chocs externes relatifs à la hausse des matières premières et des produits énergétiques, le soutien de la demande intérieure, à travers la Caisse de compensation, ainsi que par certaines mesures prises par le gouvernement pour dynamiser l’économie nationale».
Il a imputé également ce déficit à une «accélération du rythme d’exécution des dépenses d’investissement au cours du deuxième semestre (…), en hausse de 2,5 milliards de dirhams (MMDH) par rapport aux prévisions initiales de la loi de finances, grâce à une meilleure utilisation des crédits par les départements ministériels».
Par ailleurs, notons que  Moody’s n’est pas la seule agence à avoir dégradé le Maroc. Standard & Poor’s’ avait fait de même le 11 octobre 2012 en maintenant au Maroc sa note BBB-, mais en la dégradant d’un niveau de perspective, le rabaissant de perspective stable à perspective négative.
La société de notation financière américaine avait justifié sa décision par «la prospérité relativement faible au Maroc et la pression sociale qui a augmenté depuis le printemps arabe».

Articles similaires

EconomieSpécialUne

Zones logistiques : Un nouveau programme national sur les rails

Au cours de 2024, l’AMDL lancera une nouvelle édition du programme de...

EconomieUne

Développement logistique : Le Maroc entame une nouvelle ère

Le transport maritime assure plus de 98% du commerce extérieur marocain.

EconomieSpécialUne

Ali Barrada, président du Salon Logismed : La logistique s’ouvre à de nouveaux défis

Tensions géopolitiques, crise pandémique et récession économique… Autant de facteurs qui impactent...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux