A la veille de la la Coupe d’Afrique des Nations : Marrakech redessine sa mobilité urbaine

Six chantiers majeurs sont déployés sur plus de 18 kilomètres cumulés, couvrant à la fois des opérations de renforcement d’axes existants, la création de nouvelles liaisons et la reconfiguration de carrefours structurants. 

Aménagement urbain : Marrakech est le théâtre d’une transformation urbaine d’envergure. En prévision de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025), deux chantiers majeurs sont lancés au niveau de la ville ocre, à savoir la création du premier parking souterrain collectif en centre-ville et la reconfiguration ambitieuse du réseau routier menant au Grand Stade.

À la veille de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (CAN 2025), la ville de Marrakech procède à d’importants aménagements de son réseau routier afin d’assurer un accès aisé et sûr au Grand Stade. Ces travaux, placés sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de la Société de Développement local Marrakech Mobility, s’inscrivent dans le cadre d’un ambitieux programme articulé autour d’une vision territoriale intégrée conciliant performance technique, fonctionnalité urbaine et lisibilité des flux. « Pensé comme un levier de transformation urbaine au-delà du simple enjeu événementiel, ce programme routier renforce la résilience du territoire face aux grandes mobilités. Il traduit également l’ambition de Marrakech d’asseoir son positionnement en tant que ville hôte capable de répondre aux exigences de compétitions sportives de premier plan, tout en inscrivant ces efforts dans une logique pérenne de structuration du paysage urbain», apprend-on de la SDL Marrakech Mobility.

Dans les détails, six chantiers majeurs sont déployés sur plus de 18 kilomètres cumulés, couvrant à la fois des opérations de renforcement d’axes existants, la création de nouvelles liaisons et la reconfiguration de carrefours structurants. «Ces interventions touchent directement les connexions entre la RN9, la rocade Est, le quartier de Jaâfaria et les différentes entrées du stade, avec une attention particulière portée à la capacité d’absorption du trafic en période de forte affluence», explique la SDL dans ce sens. Et de préciser que : «parmi les points saillants du dispositif, figurent l’élargissement de la route provinciale RP2118 en double voie, la création d’un nouveau contournement de 3 kilomètres sur une emprise vierge, ou encore le réaménagement complet du carrefour giratoire PK 237+700 sur la RN9. Ce dernier, à forte densité de circulation, bénéficiera de quatre bretelles de tourne-à-droite, couplées à des aménagements paysagers et à une signalisation renforcée». La RN9, artère principale en provenance du nord, fait également l’objet de deux interventions différenciées. Citons dans ce sens le passage à trois voies par sens sur 3,2 kilomètres entre le Pont Tensift, le giratoire SI3, ainsi que la requalification complète du tronçon menant jusqu’à l’autoroute, intégrant trottoirs, espaces verts latéraux, renforcement structurel et éclairage public. Enfin, une nouvelle liaison de 1,5 kilomètre viendra relier la RN9 à la route Jaâfaria, avec un aménagement spécifique du carrefour et du giratoire desservant directement l’entrée nord du Grand Stade.

Parmi les chantiers majeurs ouverts au sein de la cité ocre, on cite la création du premier parking souterrain collectif au centre-ville. L’objectif est double : désengorger le centre-ville et revaloriser l’espace public en surface. Conformément aux disposition du programme «Grand Guéliz», les travaux de ce souterrain sont actuellement lancés à la Place du 16 Novembre. Pour un investissement de 98 millions de dirhams, ce projet étalé sur une superficie de 9.500 métres carrés comprend deux niveaux de stationnement en sous-sol, avec une capacité de 460 voitures et 60 deux-roues, ainsi que 10 bornes de recharge pour véhicules électriques. Trois points d’accès sont prévus, en l’occurrence rue Al Qadi Ayyad, rue Oued El Makhazine et avenue Hassan II.
En surface, une nouvelle place publique verra le jour dotée d’une fontaine centrale, de zones végétalisées, d’éclairage contemporain et d’espace dédié aux événements culturels. Cette nouvelle infrastructure se veut une réponse directe à la densification du quartier, sans compromettre son identité urbaine.
Notons que les délais fixés pour ce projet sont de huit mois reflétant ainsi la dynamique de requalification douce mais structurante des centralités urbaines, où l’usage rationnel de l’espace devient un levier de durabilité, de mobilité fluide et de qualité de vie.