Economie

A l’heure de la culture cash

Les entrepreneurs rencontrent plusieurs difficultés à propos de la gestion de leur besoin de fonds de roulement. D’autres difficultés surviennent en cours d’exploitation, il s’agit par exemple de la défaillance d’un client important qui représente une part significative du chiffre d’affaires.  La dégradation des marges qui, à un moment, pèse sur la trésorerie et bien d’autres. Ces difficultés ont été soulignées par David Brault, consultant expert en finance et fondateur de l’objectif cash, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 8 octobre à l’ESCA, école de Mangement  sous le thème «une optimisation durable de la trésorerie opérationnelle», à Casablanca. En présentant son livre intitulé «Objectif cash», co-écrit avec Michel Sion, aux éditions Dunod, David Brault a ainsi mis l’accent sur la conception de l’objectif cash dans l’entreprise. «L’amélioration du flux de trésorerie opérationnelle et la sécurisation de l’ensemble des financements constituent les objectifs du projet cash. Le flux de trésorerie opérationnel mesure la performance économique de l’entreprise et renforce son indépendance financière», a indiqué M. Brault. Il a, par la suite, présenté la conception de l’objectif cash dans l’entreprise.  Selon lui, la culture cash concerne toutes les entreprises, et pas uniquement celles en difficultés. Elle constitue le projet prioritaire du directeur financier pour des multiples raisons. En effet, cette culture répond aux exigences des actionnaires, elle préserve l’indépendance financière de l’entreprise. Aussi, elle permet de résoudre les difficultés éventuelles de trésorerie qui menacent la pérennité de l’entreprise et accaparent une part importante du temps du trésorier ou du dirigeant. Le directeur financier libère ainsi du temps pour se consacrer à d’autres projets stratégiques pour l’avenir de l’entreprise. Ce projet est un processus transversal impliquant les différentes fonctions de l’entreprise dont le directeur financier est le pilote légitime. C’est pour lui un projet valorisant car il lui donne l’occasion de se faire connaître et reconnaître par plus d’une personne dans l’entreprise. La bataille du cash se gagne en bonne partie grâce aux opérationnels. David Brault a indiqué en fait que les améliorations les plus importantes sont obtenues lorsque  les opérationnels travaillent de façon transversale et non cloisonnée. «Un bon cadencement des actions dans le temps est une des clés de la réussite du projet. Une première  période de 0 à 3 mois est consacrée au diagnostic et à la mise en œuvre des actions urgentes. Il convient dans cette  phase d’identifier et corriger les lacunes éventuelles des outils de gestion», a-t-il ajouté. Parmi ces lacunes, l’on cite des prévisions de trésorerie inexistantes ou inexactes et une absence de comptabilité analytique. La pérennisation de la culture cash passe par la mise en place de nouveaux indicateurs de performance notamment de flux de trésorerie et d’outil de prévision de trésorerie, a-t-il conclu.

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