La Fondation a fait le pari d’un accompagnement personnalisé, progressif et co-construit, au plus près des territoires.
ESS : La Fondation OCP a inscrit l’économie sociale et solidaire (ESS) au cœur de son action. La journée internationale des coopératives est une occasion pour revenir sur les initiatives les plus productives au Maroc et ailleurs. En 2025, elle continue de miser sur l’innovation sociale, le partage d’expériences et les partenariats, à développer des modèles opérationnels, alignés avec les Objectifs de développement durable.
La Fondation OCP poursuit son soutien aux coopératives qui célèbrent le 5 juillet 2025 de chaque année leur journée internationale. En effet, l’engagement de la Fondation se traduit chaque jour sur le terrain dans les campagnes et les villages. Au Maroc comme dans neuf pays du Sud, elle accompagne les dynamiques coopératives avec la conviction de faire de la coopération un levier d’autonomisation, de résilience et de développement durable. Il faut dire que la Fondation OCP a inscrit l’économie sociale et solidaire (ESS) au cœur de son action. Depuis plus d’une décennie, elle mise sur des projets pilotes, des diagnostics participatifs et des échanges directs avec les communautés rurales. Cette démarche est renforcée par le design thinking, le marketing digital, la formation à la gouvernance, le mentorat et les outils de pilotage.
Des initiatives impactantes
La Fondation a fait le pari d’un accompagnement personnalisé, progressif et co-construit, au plus près des territoires. Plusieurs initiatives ont été lancées dans ce sens comme «BootCoop» qui est un programme intensif pour accompagner la structuration de coopératives, avec un parcours combinant formation, mentorat et accès à l’expertise. «Nous exprimons nos plus sincères remerciements à tous les formateurs qui n’ont ménagé aucun effort pour renforcer nos capacités et élargir nos horizons de connaissance, au bénéfice de notre parcours coopératif et personnel», affirme Omar Joud, président de l’Union des coopératives du Grand Atlas (Ouarzazate). On citera aussi le réseau collaboratif «CoopStore» qui permet de faciliter l’accès au marché, la valorisation des produits du terroir et la juste rémunération des coopérants. Ce réseau est initié par 10 coopératives fondatrices et compte 60 membres à ce jour. Il est né de la volonté commune entre coopératives fondatrices et partenaires publics (ODCO, secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’ESS).
A ce propos, Rachid Atwani, responsable de l’axe économie sociale et solidaire, souligne : «CoopStore est un programme ambitieux, un véritable réseau et espace d’expertise, qui facilite la commercialisation des produits du terroir au Maroc. Il permet aux coopératives de mutualiser leurs efforts pour un meilleur accès au marché». En parallèle, la Fondation OCP a formé 22 formateurs/trices issus de 4 pays (Maroc, Guinée, Cap-Vert, Côte d’Ivoire), certifiés sur les outils Think.COOP, Start.COOP et My.COOP. L’objectif étant de créer une génération de formateurs capables de transmettre et d’adapter les meilleures pratiques en gestion coopérative. «Nous sommes ravis de pouvoir collaborer avec la Fondation OCP pour renforcer cette capacité marocaine à accompagner les coopératives dans leur développement», relève Giles Cols, directeur du programme ProAgro, OIT Maroc. Et ce n’est pas tout. En partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’École nationale d’agriculture de Meknès (ENAM), le programme Gender and Entrepreneurship Together (GET Ahead) propose une formation à l’entrepreneuriat coopératif intégrant la dimension genre. Destiné aussi bien aux femmes qu’aux hommes, ce programme vise à leur fournir les compétences essentielles pour lancer et développer un projet coopératif viable.
Dans ce sens, la Fondation OCP a formé à travers cette approche 34 coopératives à l’occasion des Assises nationales de l’économie sociale et solidaire. Le programme Mourafaka est déployé en partenariat avec le secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, auprès du ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, de l’Office de développement de la coopération et de l’UM6P. Ainsi, 214 coopératives ont été formées, 197 coachées et 2681 séances de coaching ont été réalisées. Pour récompenser les meilleurs projets et encourager les coopératives, le Prix Lalla Mouatina a été mis en place.
29 nouveaux projets ont été sélectionnés dans ce cadre et 43 coopératives ont été accompagnées à travers le programme BootCoop, afin de maximiser l’impact social et économique des projets primés, en 2023 et 2024 et 2025.
L’action de la Fondation en chiffres
En Afrique et ailleurs. Au Maroc, la Fondation agit dans 12 régions et a accompagné 932 coopératives, représentant plus de 9,000 coopérant (e) s, dont 75% de femmes. Elle a mobilisé 72 expert (e) s. En plus, 108 coopératives ont été primées pour leur impact et leur capacité d’innovation. Par ailleurs, l’accompagnement de la Fondation OCP s’étend aujourd’hui à 9 pays du Sud. Il en ressort 33 coopératives accompagnées, 1.500 femmes formées et une diversité de projets adaptés aux réalités locales. Au Malawi, deux coopératives féminines autour du pois d’Angole ont été créées, 80 femmes ont été formées à la transformation et à la commercialisation. En Côte d’Ivoire, 145 hectares de manioc ont été plantés par des groupements féminins (72,5% de l’objectif annuel), avec un appui à la structuration.
En Zimbabwe, la Fondation a soutenu la valorisation du tamarin comme levier d’autonomisation, avec 350 bénéficiaires répartis en 7 groupements. Au Sénégal, 700 femmes ont bénéficié de deux fermes agricoles communautaires intégrées (FACI) le long de la Grande Muraille Verte. À Joal Fadiouth, 600 femmes ont été accompagnées dans le cadre d’un projet intégré de restauration des mangroves. Au Cap-Vert, 200 agriculteurs ont été accompagnés sur des terres salines, avec 4 parcelles de démonstration installées. En Guinée, la Fondation a soutenu le Centre national pour la protection des milieux marins et côtiers avec renforcement de capacités et dotation en matériel. En Inde, 2.000 agriculteurs ont été appuyés pour renforcer la productivité de l’arachide, du pois d’Angole et du soja via recherche, formation et expérimentations.