Le Maroc confirme son engagement à apporter des solutions concrètes et durables aux défis liés à l’eau, en renforçant les infrastructures et en assurant une meilleure répartition des ressources entre les différentes régions.
Sécurité hydrique : À ce jour, 17 stations de transfert d’eau sont en exploitation au niveau national. Ces infrastructures permettent de transférer jusqu’à 1,2 milliard de mètres cubes d’eau par an.
Le Maroc a renforcé durant ces dernières années sa politique visant à doter le pays d’une infrastructure hydrique robuste. En période de sécheresse, cette politique a porté ses fruits. Parallèlement, les efforts se poursuivent pour améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins de l’industrie et de l’agriculture tout en préservant les ressources en eau. Plusieurs projets sont ainsi en cours. A noter qu’actuellement, le niveau de remplissage des barrages dans le Royaume dépasse les 40%, ce qui représente 6.779 millions de mètres cubes.
Renforcement de la sécurité hydrique
Le Maroc poursuit ses efforts en faveur du renforcement de la sécurité hydrique, à travers la mise en œuvre de projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques. Il s’agit de transporter d’importantes quantités d’eau depuis les régions excédentaires, notamment au nord, vers les zones en déficit, comme le centre et le sud du pays. « À ce jour, 17 stations de transfert d’eau sont en exploitation au niveau national. Ces infrastructures permettent de transférer jusqu’à 1,2 milliard de mètres cubes d’eau par an, un chiffre considérable qui reflète l’importance du développement des infrastructures pour faire face aux défis hydriques que rencontrent certains bassins », explique le ministère de l’équipement et de l’eau soulignant que les projets les plus importants en cours s’articulent autour de deux axes principaux. Le premier relie le bassin de Sebou à celui de Bouregreg, avec un débit prévu de 45 mètres cubes par seconde, soit environ 800 millions de mètres cubes par an. Le second relie le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, situé au niveau du Bouregreg, au barrage Al Massira, dans le bassin de l’Oum Errabia, avec un débit estimé à 30 mètres cubes par seconde. Comme le relève la même source, la première phase du projet est déjà entrée en phase d’exploitation effective, permettant le transfert d’environ 450 millions de mètres cubes par an des eaux du Sebou vers Bouregreg. Cette partie du projet s’appuie sur de grandes conduites en acier d’une longueur de 67 kilomètres et d’un diamètre de 3,2 mètres, en plus de deux stations de pompage. En effet, ce projet s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée de gestion des ressources en eau. Cette stratégie repose sur plusieurs axes fondamentaux, à savoir le stockage de l’eau (à travers les barrages), son transfert entre les bassins, la gestion rationnelle des eaux souterraines, le dessalement de l’eau de mer, ainsi que la réutilisation des eaux usées traitées. Selon la même source, les projets de transfert d’eau contribueront à assurer l’approvisionnement en eau potable de plusieurs grandes villes à forte densité de population, telles que Rabat, Casablanca et Marrakech. Ils permettront aussi d’améliorer les conditions d’irrigation dans des zones agricoles clés. « Ces projets joueront également un rôle essentiel dans la préservation des nappes phréatiques, particulièrement surexploitées dans certaines régions comme Berrechid, en réduisant la pression exercée sur elles grâce au transfert des eaux de surface provenant des bassins excédentaires. Ainsi, le Maroc confirme son engagement à apporter des solutions concrètes et durables aux défis liés à l’eau, en renforçant les infrastructures et en assurant une meilleure répartition des ressources entre les différentes régions», précise le même département.
Les études engagées en matière de planification de la gestion des ressources
La planification et la gestion de l’eau sont un axe stratégique dans la protection des ressources en eau et le renforcement des infrastructures hydriques. Plusieurs études sont menées dans ce sens par le ministère de l’équipement et de l’eau. Ces études incluent l’impact environnemental et la faisabilité économique des projets hydrauliques et le contrôle du capital en eau disponible. Celles-ci contribuent, selon le département de l’eau, à la mise en place de projets hydrauliques réussis et durables, au service des différentes régions. « Dans le domaine de la planification de l’eau, plusieurs études importantes ont été réalisées, notamment l’achèvement de l’étude d’impact sur l’environnement naturel et socio-économique du projet de barrage de Tadighoust dans la province d’Errachidia. L’étude d’impact sur l’environnement naturel et socio-économique ainsi que la faisabilité de certains projets de barrages de grande et moyenne taille se poursuit également. Par ailleurs, l’étude d’impact sur l’environnement naturel, socio-économique et la faisabilité du projet d’interconnexion entre les bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Errabia sont en cours. Une étude d’évaluation environnementale, économique et sociale du barrage Al Wahda est également en cours », rapporte la même source. Pour ce qui est de la gestion de l’eau, le contrôle du capital hydrique disponible est en première ligne à travers plusieurs études. On citera dans ce sens l’achèvement de l’étude d’évaluation de l’évolution des retenues de 13 barrages, ainsi que l’étude de la gestion optimale des installations hydrauliques dans le bassin de Tensift. D’autres études ont également été lancées. Celles-ci concernent l’évaluation de l’évolution des retenues de 11 barrages, la mise en place d’un système d’information pour la gestion des barrages, la gestion optimale des installations hydrauliques dans le bassin de Sebou, ainsi que la mise à jour du système de gestion des barrages.
Améliorer la qualité de l’eau
Plusieurs conventions et mesures importantes ont été mises en œuvre au cours de l’année 2024 dans le cadre des efforts déployés pour la préservation de la qualité de l’eau et la lutte contre les sources de pollution. Parmi les initiatives les plus notables figure la contribution financière à la convention de partenariat pour la réalisation du projet d’assainissement liquide de la ville de Larache, à hauteur de 25 millions de dirhams. On citera aussi le financement de la convention relative au raccordement des établissements pénitentiaires Al Arjat 1 et 2 au réseau d’assainissement liquide du centre d’Al Arjat, pour un montant de 9 millions de dirhams. A cela s’ajoute la contribution financière à la convention de financement du projet de réduction de la pollution de l’Oued Bouregreg, avec une enveloppe budgétaire de 20 millions de dirhams. De plus, le ministère de l’équipement et de l’eau a participé au financement de projets de traitement des résidus issus de la production d’huile d’olive, dans le cadre de la convention de partenariat pour la période 2020-2024. Parmi les autres actions menées figure également la poursuite de l’élaboration des projets de décisions réglementaires fixant les seuils maximaux de rejet applicables à certaines activités industrielles. Dans le même sens, un projet d’arrêté conjoint est également en cours d’élaboration afin de définir les normes de qualité relatives à la réutilisation des eaux usées traitées. S’agissant de la réutilisation des eaux traitées, une contribution financière a été réalisée dans le cadre d’une convention de partenariat pour la réalisation d’un projet de réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation des espaces verts de la zone de Bouknadel et de la route nationale n°1, pour un montant de 25 millions de dirhams. Par ailleurs, des projets ont été financés dans le cadre du programme national d’assainissement liquide, à hauteur d’environ 500 millions de dirhams. L’objectif étant de suivre et appliquer les conventions de partenariat portant sur la réalisation de projets de réutilisation des eaux usées traitées, à des fins d’irrigation des espaces verts ou d’utilisation industrielle. Ces projets englobent la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation des espaces verts des villes de Rabat, Salé, Témara, Harhoura et Skhirat (phases 2 et 3), deux projets d’irrigation de parcours de golf dans les villes de Benslimane et Meknès ainsi que le projet d’OCP pour la réutilisation des eaux usées traitées à des fins industrielles dans la ville de Laâyoune.