Le projet lancé vise, entre autres, à doter la Cour des Comptes des outils nécessaires pour répondre aux défis contemporains de la gestion publique et de la reddition des comptes.
Juridictions financières : Mettre en place une plateforme «Greffe Digital». C’est l’un des projets sur lequel travaille actuellement la Cour des comptes. Cette initiative vise à digitaliser et à rationaliser les procédures liées au greffe. Il s’agit d’une solution innovante pour la gestion documentaire au sein de l’institution. A travers cette démarche, la Cour des comptes veut établir de nouvelles normes en matière de contrôle financier, d’alignement sur les meilleures pratiques internationales, et de contribution active à la bonne gouvernance.
La Cour des comptes franchira un nouveau cap avec le projet de mise en place d’une plateforme «Greffe Digital». «Cette initiative vise à digitaliser et à rationaliser les procédures liées au greffe, offrant ainsi une solution innovante pour la gestion documentaire au sein de l’institution. L’objectif principal de ce projet est de fournir une plateforme digitale avancée et flexible qui améliore la gestion des processus métiers clés, renforce l’efficacité des audits, des contrôles, et des procédures judiciaires, et assure une gestion rigoureuse des documents et des archives. A travers la conception des modules fonctionnels spécifiques allant de la gestion référentiels d’entités et de comptables à l’ambition de soutenir la Cour dans ses missions de contrôle, d’évaluation et de jugement des comptes publics, tout en garantissant la transparence, l’accessibilité et la sécurité des informations», indique la Cour des comptes. Ladite plateforme est essentiellement destinée au personnel des juridictions financières, à savoir les magistrats et greffiers. Elle est aussi adressée aux assujettis des juridictions financières, c’est-à-dire les partis politiques ou encore les comptables publics. Ce projet s’intègre, comme l’explique la même source, dans la vision de digitalisation de toutes les activités de la Cour. Il vise aussi à la doter des outils nécessaires pour répondre aux défis contemporains de la gestion publique et de la reddition des comptes.
Automatiser l’ensemble des procédures juridictionnelles
Ce futur dispositif a pour finalité, entre autres, d’automatiser l’ensemble des procédures juridictionnelles identifiées, automatiser les procédures métiers relatifs aux documents et aux archives, réduire le temps de consultation et de recherche pour accéder aux documents, standardiser les processus métiers et réduire les risques d’erreurs humaines, assurer la traçabilité complète des actions entreprises par la Cour et rendre l’information plus accessible aux membres de la Cour des comptes, et parties prenantes internes et externes. A cela s’ajoutent le renforcement de l’échange des données informatisées entre la Cour et les administrations concernées par ses différents métiers, gérer efficacement les délais associés aux processus administratifs afin de garantir le succès et l’efficacité des opérations de la Cour.
Vérification des comptes de partis politiques
Le système d’information à mettre en place devrait permettre plusieurs fonctionnalités. Ainsi par exemple, le module de vérification des comptes des partis politiques et des dépenses des campagnes électorales devrait comme le souligne la même source «automatiser cette procédure à travers la déclinaison des articles y afférents cités dans les lois organiques n°29.11 relative aux partis politiques, n°27.11 relative à la Chambre des représentants et n°28.11 relative à la Chambre des conseillers, n°59.11 relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales et la loi n°57.11 relative aux listes électorales générales, aux opérations de référendums et à l’utilisation des moyens audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires». Et de préciser : «Ce module doit prendre en charge le suivi de cette procédure à travers l’interfaçage avec les espaces de production des comptes liés à cette procédure aussi bien que le module de notification. Il doit aussi inclure des fonctionnalités de gestion des alertes liées au dépassement des délais réglementaires cités dans les lois organiques. Ce module doit fournir des fonctionnalités de reporting régulier pour présenter les résultats de contrôle de manière claire». Un autre exemple est celui du contrôle des déclarations obligatoires du patrimoine. Le module y afférent va aussi automatiser ce processus de contrôle.
Renforcer ses capacités de contrôle et d’audit
Impératif. «Dans le cadre de sa mission relative à la protection de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de l’État et des organismes publics au Maroc, la Cour des comptes procède à la mise en application des orientations stratégiques des juridictions financières durant la période 2022-2026 et se lance dans une initiative visant à établir des bases solides pour sa transformation digitale afin de renforcer ses capacités de contrôle et d’audit». Et d’ajouter : «Face aux défis posés par la complexité croissante des opérations financières et la nécessité d’une gestion agile des ressources, la Cour connaît l’impératif d’adopter des solutions technologiques avancées». En mettant en place cette plateforme la Cour des comptes développe une nouvelle approche. «Ce projet de digitalisation s’inscrit dans une démarche stratégique de modernisation et d’optimisation de ses procédures, et s’aligne avec les grands projets lancés par notre pays, en plaçant le citoyen comme principal objectif pour plus de transparence et d’efficacité dans l’administration publique», indique la Cour des comptes notant qu’en introduisant un greffe digital et en déployant un système d’information intégré, elle vise à établir de nouvelles normes en matière de contrôle financier, d’alignement sur les meilleures pratiques internationales, et de contribution active à la bonne gouvernance.