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Abderrafie Zouiten : «Voilà mes réalisations et on ne peut pas m’imputer des actes datant d’avant ma nomination en 2013»

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  A. Zouiten réagit après la publication du rapport d’enquête des conseillers sur l’ONMT

Suite à l’amalgame et la confusion qu’a suscités la publication récente du rapport de la commission d’enquête sur l’ONMT, l’ancien patron de l’Office, Abderrafie Zouiten, joint par Aujourd’hui Le Maroc, a apporté des précisions intéressantes qui permettent de faire la part des choses.

D’abord, explique M. Zouiten: «Le rapport de la commission couvre une longue période de 2010 à 2017 durant laquelle il y a eu plusieurs DG à la tête de l’Office». D’un autre côté, fait-il remarquer, ledit rapport «reprend plusieurs points contenus dans un précédent rapport de la Cour des comptes qui, lui, avait couvert une période antérieure à 2013 pendant laquelle je n’étais pas encore à la tête de l’Office».   

En revanche, et pour la période qui le concerne, M. Zouiten rappelle pour commencer les chiffres des arrivées de touristes qui, entre 2010 et 2012, ont stagné autour de 9,3 millions pour passer à 11,3 millions entre 2013 et 2017 et, en principe, à 12,3 millions en cette année 2018 «grâce à tout le travail qui a été fait avant», insiste l’ancien patron de l’ONMT en faisant remarquer qu’«avec une hausse de 3 millions de touristes, le Maroc n’a jamais connu des progressions aussi élevées».  Simultanément, les recettes en devises drainées par le tourisme sont passées de 57,8 milliards DH en 2012 à 69,8 milliards DH en 2017, soit 12 milliards de plus. L’ancien patron de l’ONMT explique que de telles performances sont le fruit «de la nouvelle stratégie globale et cohérente mise en œuvre et qui a porté sur l’image, le digital, les partenariats et l’aérien». Pour ce dernier, en particulier, «de nouvelles régions ont été ouvertes notamment au départ de l’Europe et plus particulièrement de l’Europe centrale en vols directs sur plusieurs villes marocaines: Marrakech, Agadir, Fès, Tanger, Essaouira sans oublier les Paris Dakhla, Fès-Marrakech, Ouarzazate-Marrakech». «Pour la première fois des bases avions ont été installées dans les provinces marocaines contribuant à accroître les arrivées. C’est ce qui a permis à des aéroports comme Fès et Tanger de dépasser le cap du million de passagers en 2017».
Dans le même ordre d’idées, il convient aussi de signaler que durant la même période, les principaux marchés émetteurs ont enregistré de fortes hausses notamment la France, l’Allemagne et l’Angleterre.

Pour ce qui est des observations relatives à la gouvernance, l’ancien patron de l’ONMT durant la période 2013 à 2017 rappelle la grande opération de réorganisation qu’il a initiée en 2015 et qui, entre autres résultats, a permis, assure-t-il, de réduire les effectifs et les coûts avec notamment un plan de départs volontaires et une «rationalisation» des dépenses pour les salons à l’étranger.  Si la démarche des conseillers d’interpeller les gestionnaires de deniers publics ne peut être que louable, certes, il est toutefois important que les enquêtes et rapports qui s’en suivent soient justes et précis en termes de responsabilités. Ceci est encore plus vrai pour le cas d’institutions publiques qui ont eu plusieurs responsables sur les périodes étudiées. Le principe de la responsabilité et de reddition des comptes étant désormais irréversible, il est primordial que chaque responsable réponde de ses actes avérés mais uniquement de ses actes ni plus ni moins. Il y va aussi de la crédibilité des institutions…

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