ALM : Peut-on avoir une idée sur le CRAT?
Abderrahim Doumar : Le CRAT est un organisme qui se veut un instrument de renforcement, de coordination et d’intégration des capacités et stratégies technologiques nationales, sous-régionales et régionales, pour promouvoir un développement intégral et durable. Nous sommes une institution intergouvernementale au service de 31 pays africains. Des pays qui ont en commun leur volonté de développer la technologie sur le continent africain.
Comment a été choisi le Maroc pour abriter l’antenne de l’Afrique du Nord et pourquoi Oujda?
Durant le Conseil des ministres des pays membres du CRAT qui a eu lieu à Malabo en 2010, il a été décidé de lancer cinq antennes régionales pour couvrir les zones de l’Afrique du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre avec un bureau de liaison en Europe. De même, le choix s’est porté sur Oujda de manière collégiale vu sa proximité avec l’Europe et qu’elle se trouve presque au centre de la région maghrébine. Le choix n’est pas fortuit car plusieurs projets d’envergure se rapportant aux nouvelles technologies verront le jour d’ici peu dans cette région.
Quels sont vos axes d’intervention?
Nous intervenons sur quatre axes de développement et qui sont en même temps les axes prioritaires de développement en Afrique. L’agriculture est source de revenus pour 70% de la population africaine. Nous sommes aussi dans les énergies renouvelables avec l’offre extraordinaire qu’assure l’Afrique en ce domaine. De même nous concourons au développement des technologies de l’information et de la communication, comme nous nous focalisons sur l’environnement qui est devenu une préoccupation mondiale avec tout ce qu’il propose comme alternatives de croissance.
Comment sont financés ces programmes?
Comme toutes les organisations internationales, nous sommes financés directement par les Etats membres avec une dotation accréditée selon leur PIB et selon le programme proposé. De même nous levons des fonds pour le développement du continent. Le centre lancé à Oujda a la capacité d’absorber 200 millions de dollars par an dont 60% seront dépensés au niveau de l’Oriental. Ce sont 120 millions de dollars de fonds exploités sur place.
Qu’est-ce que vous allez apporter à la région sur le plan économique?
C’est un financement majeur qui contribuera à la concrétisation de plusieurs projets et programmes de développement initiés par le gouvernement marocain dans cette région et auxquels nous adhérons. De même, l’Oriental est devenu un chantier dans tous les domaines et spécialement ceux sur lesquels on travaille. Nous sommes un chantier de plus avec un financement annuel sur un catalyseur de croissance dans la région afin de contribuer positivement à son développement. L’Oriental est désormais la capitale de la science et de la technologie de l’Afrique du Nord et notre espoir est de contribuer avec nos partenaires à réussir ce challenge. Le but est qu’il y ait un impact positif sur la population en termes de création de richesse, d’emplois et d’amélioration du niveau de vie.
