Bien que la firme Ferrari soit de moins en moins capable de rééditer les exploits sportifs réalisés durant les dix dernières années en Formule 1, son capital attise toujours autant l’intérêt des investisseurs étrangers. C’est le cas du groupe d’investissement Mubadala Development Co -une compagnie de fonds d’investissements appartenant au gouvernement d’Abou Dhabi- vient de se porter acquéreur de 5% des actions de la prestigieuse firme automobile sportive.
Cette transaction, d’un montant de 114 millions d’euros, porte sur une part d’actions jusqu’ici détenue par la banque d’affaires italienne Mediobanca. Pour cette dernière, la cession de ces 5% s’inscrit dans le cadre du plan de son désengagement progressif dans le capital de la marque au cheval cabré, filiale du groupe Fiat, qui doit à terme être introduite en bourse. D’ailleurs, le contrat a été signé en plein accord avec la direction de Fiat, dont le président Luca di Montezemolo, s’est montré assez satisfait. «L’alliance stratégique avec Mubadala, et donc avec le gouvernement d’Abou Dhabi, apportera à Ferrari de nouvelles stratégies convaincantes et dynamiques, particulièrement au Moyen Orient et en Afrique du Nord» a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «les secteurs que nous prendrons en considération iront de la création et du développement d’initiatives pour tester des voitures de série et de compétition, à la création d’écoles de pilotage, en passant par le développement de notre marque et du secteur du merchandising».
Le désengagement de Mediobanca est progressif, car celle-ci détient actuellement 15 % de Ferrari et possède des obligations convertibles d’un montant de 171 millions d’euros lui donnant le droit à 7,5 % du capital en plus.
Quand au capital de Ferrari, il est encore détenu par Fiat à hauteur de 56%. Et Piero Ferrari, fils naturel d’Enzo Ferrari, lui, en possède toujours 10% des parts.