L’expérience marocaine en matière d’éducation et d’inclusion financières a été mise en exergue lors du Gitex Africa 2024.
Evolution : Lors du Gitex Africa Morocco 2024, les principaux acteurs du secteur de l’innovation financière sont présents en masse. Bank Al-Maghrib, en tant qu’institution financière de premier plan, accompagne l’évolution du secteur financier. Au cours d’un panel sous le thème « Au-delà de l’outil : Favoriser l’éducation financière et l’inclusion », la directrice du département surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière, Hakima El Alami, a mis en exergue le role de la banque et ses réalisations dans le secteur.
Bank Al-Maghrib accompagne le développement du secteur financier, notamment à travers l’inclusion financière. En effet, la banque mise sur cet aspect connaissant son rôle dans la diminution des inégalités. Ainsi, l’expérience marocaine en matière d’éducation et d’inclusion financières a été mise en exergue lors d’un panel portant le thème «Au-delà de l’outil: Favoriser l’éducation financière et l’inclusion» organisé lors du Gitex Africa. A ce propos, la directrice du département surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière à Bank Al-Maghrib, Hakima El Alami, a relevé que l’inclusion financière joue un rôle important dans le développement économique parce qu’elle diminue progressivement les inégalités.
La responsable souligne : «A Bank Al-Maghrib, nous sommes conscients depuis près de deux décennies de l’importance de l’inclusion financière, non seulement pour le développement du secteur financier, mais également pour le développement socio-économique, la réduction des inégalités et le renforcement de la cohésion sociale». Dans le même sens, elle fait remarquer que Bank Al-Maghrib a créé en 2013 la Fondation marocaine pour l’éducation financière, qui a joué un rôle fondamental de fédérateur au sein du secteur financier, tout en s’engageant auprès de différents départements et institutions du secteur public.
Stratégie
La banque, tout en s’appuyant sur l’expérience de la Fondation, a procédé au déploiement de la Stratégie nationale d’inclusion financière permettant l’identification des segments exclus et mal desservis par les services financiers, à savoir les femmes, les populations rurales, les jeunes, les populations à faibles revenus et les très petites entreprises, selon Mme El Alami. Il faut dire que cette Stratégie s’est fixée comme objectifs à moyen et long termes d’améliorer les niveaux d’inclusion et de minimiser les inégalités entre les hommes et les femmes, les populations rurales et urbaines, les jeunes et les adultes.
La responsable a précisé dans ce sens que ladite stratégie a mis en place un cadre participatif incarné par une structure de gouvernance appropriée. La même source a rappelé que grâce à l’engagement et à la mobilisation de toutes les parties prenantes, la première phase de la Stratégie, qui s’étalait sur 5 ans allant de 2019 à 2023, a été achevée, notant que des progrès considérables ont été réalisés en termes de réformes légales et réglementaires, d’incitations fiscales, de programmes d’éducation et de communication.
Réformes substantielles
Plusieurs réformes ont été engagées dans le secteur parmi lesquelles l’adoption de la loi sur la microfinance et de ses règlements connexes. Il s’agit de renforcer le rôle du secteur dans l’inclusion financière des segments mal desservis. A cela s’ajoute l’adoption de lois et de réglementations sur le crowdfunding, stimulant ainsi le développement de nouvelles offres de financement pour les jeunes entrepreneurs en particulier. La responsable cite aussi l’adoption de la loi sur les valeurs mobilières supprimant ainsi l’un des principaux obstacles à l’accès au financement, l’amélioration du cadre juridique et réglementaire, permettant l’émergence de nouveaux acteurs qui ont développé des offres adaptées aux besoins et aux moyens des segments mal desservis. En termes d’indicateurs, les chiffres sont significatifs.
En effet, les réalisations dans ce domaine ont ainsi permis une amélioration notables des indicateurs d’accès aux services financiers, le nombre de points d’accès est passé de 13.600 en 2017 à 31.515 en 2022 argumente Hakima El Alami soulignant que la couverture des communes rurales est passée de 25 % en 2017 à 34 % à la fin de 2022, dépassant l’objectif de 30 % fixé pour 2023. Plus encore, les réformes ont également favorisé la numérisation des services financiers, qui sont devenus un vecteur de mise en œuvre des programmes d’assistance sociale, a expliqué la responsable. Elle note à ce propos que la deuxième phase de cette initiative vient d’être lancée, avec pour objectif de développer un concept approprié pour les populations rurales. Pour Mme El Alami, l’approche de BAM a évolué vers une plus grande efficacité grâce à des partenariats plus ciblés et à une meilleure affectation des ressources. Pour la responsable, Bank Al-Maghrib poursuit son engagement en faveur d’un environnement financier inclusif, en partenariat avec les parties prenantes nationales et les organisations internationales.