Les risques au travail sont récurrents, d’où la nécessité d’instaurer la culture de prévention au sein des entreprises.
Afin de promouvoir les pratiques de travail sûres et saines, l’Institut national des conditions de vie au travail prévoit de mettre à la disposition des entreprises cinq guides pratiques. L’objectif étant de les aider à identifier, évaluer et gérer les risques professionnels prioritaires. Ces guides serviront de documents de référence pour l’accompagnement des entreprises à la prévention des risques professionnels prioritaires.
Ils couvrent la prévention du risque chimique, la prévention du risque d’incendie et d’explosion, la prévention du risque lié à la coactivité et aux activités de sous-traitance, la prévention du risque lié à l’organisation du travail et la prévention du risque lié au transport des salariés. Pour l’INCVT, les risques d’incendie et d’explosion sont des sujets permanents de préoccupation pour de nombreuses entreprises. «En effet, les incendies et les explosions sont à l’origine de blessures graves, voire de décès et de dégâts matériels considérables. Chacun de ces risques fait l’objet d’une démarche de prévention spécifique dont l’objectif prioritaire est d’agir avant que le sinistre ne survienne», indique l’Institut précisant que dans un environnement de travail, la présence de gaz, de vapeurs, d’aérosols ou de poussières combustibles peuvent provoquer la formation d’atmosphères explosives.
«En cas d’inflammation, les effets peuvent être dévastateurs tant pour les travailleurs que pour les installations», relève la même source. Pour ce qui est des risques relatifs au transport des salariés, l’INCVT rappelle que l’accident de la route est potentiellement le risque auquel sont exposés les travailleurs d’une entreprise, en déplacement sur la route du domicile vers le lieu de travail ou du lieu de travail vers le domicile. «Le transport routier est une profession dont la sinistralité reste préoccupante. L’accident de la circulation relatif au transport des salariés est souvent très grave avec des conséquences multiples : médico-sociales, corporelles, économiques et matérielles», ajoute la même source avant de souligner que l’employeur est tenu par la loi de veiller à la protection de la santé et de la sécurité de ses salariés non seulement sur leur lieu de travail mais également sur le trajet menant à ces lieux ou en ramenant ces employés.
Concernant le risque chimique, il constitue un des principaux dangers pour la santé dans tous les domaines d’activité «mais il est encore souvent sous-estimé», selon l’Institut. Dans ce sens, une meilleure connaissance et une évaluation systématique sont nécessaires. «Les produits chimiques sont généralement associés à certaines substances de synthèse industrielle et aux émanations de certains procédés (combustion, dégradation…) mais ils peuvent également être d’origine naturelle. Ils ne sont pas l’apanage des entreprises de l’industrie chimique et un grand nombre de salariés y sont quotidiennement exposés», explique la même source. Ces produits présentent des dangers pour les personnes, les installations ou l’environnement (intoxications aiguës, asphyxie, incendie, explosion, pollution) et peuvent provoquer des effets après des années d’exposition du travailleur à de faibles doses (allergies, intoxications chroniques ou aiguës). Pour ce qui est des risques liés à la coactivité et la sous-traitance, l’INCVT relève que le recours à la sous-traitance est «aujourd’hui devenu une pratique courante qui mérite un regard particulier pour améliorer la prévention des risques à la vue d’un nombre important d’entreprises extérieures intervenantes dans une entreprise d’accueil». Et de poursuivre : « Quels que soient l’activité réalisée, les travaux ou les prestations de service, les contextes sont différents et l’environnement dans lequel interviennent les entreprises extérieures leur est parfois inconnu».
S’agissant des risques relatifs à l’organisation du travail, ils sont nombreux et variés. Ils concernent les atteintes à la santé physique ou mentale du salarié, par l’exposition aux nuisances physico-chimiques et/ou une hygiène défectueuse. Selon le même institut, «la charge physique ou mentale de travail peut être responsable de maladie ou d’usure de l’organisme sous l’effet des contraintes du travail. Une multiplicité de facteurs qui peut également porter à la santé et la sécurité des travailleurs».