Bank Al-Maghrib le confirme dans son enquête mensuelle de conjoncture
L’activité industrielle s’améliore d’un mois à l’autre. C’est ce que constate Bank Al-Maghrib dans sa dernière enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie. Les indicateurs issus de l’enquête de conjoncture de la banque centrale font ressortir une amélioration de l’activité de toutes les branches à l’exception de la «Chimie et parachimie» où elle aurait plutôt reculé. «Dans ces conditions, le Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait établi à 74%, en légère augmentation par rapport au mois précédent, se situant à des niveaux comparables à ceux observés avant la crise sanitaire», relève-t-on de la publication de Bank Al-Maghrib.
Dans l’agroalimentaire, le taux d’utilisation des capacités s’est établi à 69% à fin juin. Il ressort par ailleurs à 70% au niveau des industries textile et cuir. «La production de la branche textile et cuir aurait enregistré, en juin, une hausse, recouvrant une progression dans l’industrie du cuir et de la chaussure et une stagnation tant dans l’industrie textile que dans l’industrie de l’habillement et des fourrures», peut-on relever de l’enquête.
Au niveau des industries mécaniques et métallurgiques, la production aurait enregistré une hausse reflétant une augmentation dans l’industrie automobile et la métallurgie contre une baisse dans le travail des métaux. A cet égard, le taux d’utilisation des capacités se serait situé à 79%. Ce taux revient à 75% pour la branche électrique et électronique qui affiche pour sa part une amélioration de sa production. En revanche, les industries chimiques et parachimiques ont vu leur rythme de progression décélérer à fin juin. Leur taux d’utilisation des capacités s’est établi à 74%. Pour ce qui est des ventes, elles auraient, selon Bank Al-Maghrib, enregistré une hausse dans l’ensemble des branches excepté le textile et cuir et la chimie et parachimie. Les ventes auraient enregistré une hausse sur le marché local et étranger aussi bien pour les industries agroalimentaires que pour les industries électriques et électroniques.
S’agissant des industries mécaniques et métallurgiques, les ventes auraient connu une progression dans les principales sous-branches à l’exception de la «métallurgie» où elles auraient plutôt stagné. La banque centrale observe par ailleurs dans son enquête une stagnation des ventes à la fois sur le marché local et étranger pour les industries textile et cuir. «Par sous-branche, elles auraient connu une hausse dans l’industrie du cuir et de la chaussure, une stabilité dans l’industrie de l’habillement et des fourrures et un repli dans l’industrie textile, peut-on relever de la publication de Bank Al-Maghrib. La même tendance est relevée dans la branche des industries chimiques et parachimiques. La stagnation observée recouvre, selon Bank Al-Maghrib, une hausse des ventes locales et un repli des expéditions à l’étranger. Concernant les commandes, elles se seraient améliorées dans l’ensemble des branches. L’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib indique dans ce sens que les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans toutes les branches à l’exception de l’agroalimentaire où ils se seraient établis à un niveau normal. En termes de perspectives, les industriels s’attendent à une amélioration de l’activité, au titre des trois prochains mois. Notons que près du tiers des chef d’entreprises participants à l’enquête déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes.