Le secteur du tourisme au Maroc enregistre des performances record, avec 5,7 millions d’arrivées durant les quatre premiers mois de 2025, soit une hausse de 23% par rapport à la même période de 2024.
Performance : Dans son intervention à la Chambre des représentants, Fatim-Zahra Ammor a souligné le caractère résilient de la destination Maroc. Des résultats tangibles confirment cette tendance, portés par une vision éclairée et un engagement indéfectible de la tutelle.
Le secteur du tourisme s’invite encore une fois au Parlement. Fatim-Zahra Ammor, ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, a mis en avant la résilience du secteur et ce en réponse à une question orale qui lui a été adressée dans ce sens lundi à la Chambre des représentants. La ministre a rappelé que «grâce à la vision éclairée du Souverain, le secteur touristique marocain a réussi à surmonter rapidement toutes les crises qu’ont connues les différentes destinations touristiques à travers le monde». La ministre a cette occasion mis en avant les résultats obtenus par le secteur, suite notamment à la mise en place du plan d’urgence de 2 milliards de dirhams. Un dispositif qui, selon Mme Ammor, a permis au tourisme de retrouver sa vitalité. Dans son intervention, la ministre est revenue sur la feuille de route 2023-2026, dont les effets positifs se sont fait sentir dès 2024 et se poursuivent encore aujourd’hui. «Cette feuille de route, dotée d’un budget de 6,1 milliards de dirhams, repose sur une nouvelle conception de l’offre touristique centrée sur l’expérience client qui s’articule autour de neuf filières thématiques et cinq transverses, afin que toutes les régions du Royaume puissent en bénéficier selon leurs potentialités touristiques», rappelle la ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire . Mme Ammor a, par ailleurs, fait savoir que le secteur du tourisme au Maroc enregistre des performances record, avec 5,7 millions d’arrivées durant les quatre premiers mois de 2025, soit une hausse de 23% par rapport à la même période de 2024. La ministre a précisé que ces chiffres comprennent plus de 9 millions de nuitées (+15%) et des recettes en devises de 34 milliards de dirhams (+7,5%), estimant qu’il s’agit d’indicateurs touristiques très positifs pour l’année en cours.
La ministre est également intervenu sur la hausse des prix des services touristiques en période estivale évoquant dans ce sens l’inadéquation entre la demande qui demeure supérieure et l’offre. La ministre a indiqué dans ce sens qu’une panoplie de mesures sont intégrées dans la feuille de route du secteur en vue de diversifier l’offre touristique et permettre aux Marocains d’explorer les différentes destinations du Royaume à longueur d’année. Se référant à Mme Ammor, les dispositions de la nouvelle loi sur les établissements touristiques convergent dans ce sens. En effet, ce nouveau cadre juridique contribuera à la diversification de l’offre touristique tout en garantissant la qualité des services fournis, et ce à des prix raisonnables. Il est à souligner que pas plus tard que la semaine dernière, cinq arrêtés complétant le dispositif réglementaire de la loi 80-14 sur l’hébergement touristique ont été publiés au Bulletin officiel. Ils ciblent une transformation qualitative du secteur et une expérience client de qualité.
A cet effet, tous les établissements d’hébergement touristique bénéficieront d’un système de classement en étoiles simplifié et harmonisé avec les standards internationaux. Ainsi, les maisons d’hôtes, les résidences de touristes et les hôtels clubs, qui étaient classés en catégories, seront désormais classés en étoiles à l’instar des hôtels. Les établissements emblématiques comme les Riads et Kasbahs intègrent aussi ce système de classement, ce qui leur permet de mieux différencier leur offre tout en valorisant leur authenticité. Se référant à la tutelle, cette classification par étoile universellement comprise offrira aux touristes plus de clarté et de fiabilité dans leur choix d’hébergement et aux acteurs du tourisme une meilleure transparence de leur offre.
En plus des infrastructures et des équipements, la qualité de service devient un critère central d’évaluation, examiné à chaque étape du parcours client. Pour ce faire, des visites mystères seront menées régulièrement par des auditeurs spécialisés, qui évalueront la qualité de service suivant une grille très détaillée (jusqu’à 800 critères en fonction du classement) établie avec l’Organisation mondiale du tourisme (ONU-Tourisme). La classification des établissements ne sera plus accordée de manière définitive, mais réévaluée régulièrement tous les 7 ans pour les nouveaux établissements, puis tous les 5 ans.