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Agadir renforce son réseau de transport collectif

Afin de desservir les quartiers denses

Mobilité 
La modernisation du réseau de transport collectif en site propre participe au renouveau des villes et leur image. En plus de faire partie de l’identité de la ville, il constitue un levier pour développer une politique de mobilité plus durable et répondre aux enjeux environnementaux. Agadir s’inscrit dans cette perspective avec le renforcement de ses projets de mobilité urbaine. Les détails.

Agadir connaît actuellement plusieurs projets structurants, notamment ceux qui touchent à la mobilité urbaine. Dans ce sens, la ville veut renforcer son réseau de transport collectif en site propre (TCSP) pour desservir les communes urbaines les plus denses. «Deux des six axes du Plan de développement du Grand Agadir (qui correspondent à ~ 60% du budget prévu) sont consacrés aux infrastructures dédiées au secteur de la mobilité et transport, en l’occurrence la voie de contournement Nord-Sud, le BHNS, la voie express, les trémies, les passages à niveau, le renforcement du maillage du réseau routier… Ceci ne fait que confirmer l’attention particulière portée à ce secteur névralgique et essentiel au développement économique et social de la région», explique Agadir Mobilité SA.

Cet élan a été soutenu par les instances centrales, notamment par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) qui a contribué au financement des principales infrastructures routières et au Fonds d’accompagnement des réformes de transport urbain et interurbain. Ce dernier est un mécanisme de financement central qui vise à encourager la mise en place des infrastructures de transport en commun (tramway, BHNS, …) et à inciter les villes voulant en bénéficier à développer leurs outils techniques et de gouvernance. «L’intérêt porté à cette thématique au niveau de l’agglomération d’Agadir n’est pas récent et concrétise le travail de réflexion effectué depuis plus d’une dizaine d’années à travers la réalisation de plusieurs études stratégiques et tactiques visant la planification de la mobilité et l’amélioration des déplacements des citoyens gadiris», souligne la même source.

Etat des lieux
A ce stade, la première ligne de BHNS est en travaux. Dans ce sens, la première ligne relie le port d’Agadir au quartier de Tikiouine et aux zones industrielles avoisinantes et desservant le quartier administratif de la ville, l’avenue Hassan II, Souk El Had, l’avenue Hassan Ier, le complexe universitaire Ibn Zohr. Cette ligne 1 BHNS traverse 35 stations en 45 minutes. «Selon les préconisations capitales de l’étude de restructuration concernant le réseau de TCSP au niveau du Grand Agadir et vu l’état avancé de mise en place de la première ligne BHNS, le lancement des études et travaux relatifs à la réalisation des deux lignes TCSP (L2 et L3) est prévu dans le but de compléter le réseau TCSP de l’agglomération et de desservir les autres communes urbaines les plus denses : Ait Melloul, Inzegane, Dcheira, Drarga», indique la même source. Au cœur de la région du Souss-Massa, l’agglomération du Grand Agadir regroupe les collectivités territoriales les plus peuplées de la région selon le recensement de 2014, à savoir la ville d’Agadir, chef-lieu, avec une population d’environ 421.844 habitants, la ville d’Aït Melloul avec 171. 847 habitants et Inzegane avec 130.333 habitants, la ville de Dcheira de 100.336 habitants et Drarga de 50.946 habitants.

Ce territoire a fait ces dernières années l’objet de transformations et d’aménagements de grande envergure, qui s’inscrivent dans le Programme de développement urbain 2020-2024 (PDU). Il faut dire que ce PDU nécessitera un investissement d’environ 5,9 MMDH et devrait transformer l’agglomération à l’horizon 2024. L’objectif étant l’amélioration des conditions de vie de la population à travers le renforcement des infrastructures de base et l’attractivité de la cité. Il a également pour but d’accompagner le développement économique de la région à travers la mise en place de nouvelles zones industrielles et logistiques. Il en ressort six axes d’intervention.

Ces derniers couvrent, entre autres, la préservation de l’environnement avec notamment la création du parc Tikiouine et du parc Al Inbiaat, en plus de la mise à niveau du parc Ibn Zaydoun et du jardin Olhao, l’aménagement urbain de la zone touristique (réhabilitation de la corniche, réalisation d’équipements publics, renforcement de l’éclairage, réhabilitation du parc vallée des oiseaux), la valorisation du patrimoine et promotion culturelle (restauration de la Kasbah d’Agadir Oufella, aménagement de complexes culturels et religieux, réhabilitation de places publiques).
A cela s’ajoutent la mise à niveau des quartiers sous-équipés et des équipements de base (nouveaux établissements de santé, d’enseignement et de sport, aménagement du marché municipal).
Ce PDU inclut également les infrastructures de transport et la réalisation de la première ligne BHNS.

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