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Agriculture biosaline : Les dernières avancées scientifiques présentées à Laâyoune

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Durant trois jours, la ville de Laâyoune a été une plateforme d’échange scientifique autour de l’agriculture biosaline en présence d’experts et chercheurs venus des quatre coins du monde.

Cette conférence a été organisée du 14 au 16 juin conjointement par l’Institut africain de recherche en agriculture durable (ASARI), l’Université Polytechnique Mohammed VI (UM6P) et la Fondation OCP en partenariat avec la Fondation Phosboucraa et le Centre international d’agriculture biosaline (ICBA).

Le Forum est organisé en raison de l’énorme impact de la salinisation des sols et de l’eau sur les écosystèmes, l’agriculture, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire dans le monde entier. Il est important de cartographier clairement les zones déjà touchées par la salinité ou à risque à l’échelle mondiale et de développer et mettre en œuvre des stratégies et des pratiques pour lutter efficacement et effectivement contre ces effets.
Cette initiative vient pour apporter des réponses à la pression exercée sur la demande en eau d’irrigation dans les zones arides et notamment celles aggravées par le phénomène de salinisation comme à Foum El Oued, mais également à contribuer à la naissance de découvertes scientifiques capables de transformer des vies.

Selon les organisateurs, «le forum s’inscrit également dans la continuité du premier Forum tenu dans la même ville sur l’agriculture biosaline et couronné de succès. En effet, la salinité affecte encore de nombreux aspects de la vie humaine et le concept d’utilisation de l’eau salée pour l’irrigation afin d’augmenter la production alimentaire a été préconisé par de nombreux chercheurs, organisations, institutions et autorités depuis plus de cinq décennies».
L’organisation de ce Forum dans la région de Laâyoune n’est pas fortuite.

Elle vient consacrer une coopération scientifique de plusieurs années entre la Fondation Phosboucraa, l’UM6P, le ICBA dans le domaine de l’agriculture en milieu salin au niveau du périmètre de Foum El Oued, région de Laâyoune. Les résultats obtenus au périmètre de Foum El Oued sont une illustration éloquente de cette coopération réussie qui a donné espoir aux agriculteurs quant à l’exploitation durable de leur périmètre malgré les contraintes de salinité.

Les travaux de terrain ont porté sur l’introduction de 19 cultures qui ont fait l’objet d’expérimentation sur le périmètre de Foum El Oued. Accompagnés de formation en pratiques agronomiques en milieu salin, ces travaux ont permis de bien comprendre la salinité des sols, de développer des pratiques de conduite des cultures qui enregistrent des rendements de production importants et par conséquent d’améliorer les revenus des agriculteurs du périmètre.
Parmi les cultures phares qui vont changer le profil de production du périmètre Foum El Oued, il y a le blue panicum, une graminée fourragère riche en protéine, le sesbania qui est une plante légumineuse aussi fourragère, et le quinoa, qui produit une graine alimentaire avec un rendement de grain élevé atteignant des moyennes de 3 tonnes par hectare avec une qualité et une taille des graines très bonnes.

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