Doukkala-Abda est connue pour la richesse de ses terres agricoles, la qualité de ses élevages, l’authenticité de ses produits de terroir… Autant d’atouts qui ne demandent qu’à être valorisés pour une meilleure promotion.
Une meilleure gestion des ressources hydriques est une composante capitale pour le développement de l’agriculture dans cette zone centrale du pays. Partie intégrante du Plan Maroc Vert et du Plan agricole régional, le programme d’économie d’eau dans le périmètre irrigué dans cette région, qui s’étend sur une période allant de 2008 à 2020, prévoit la reconversion d’une superficie totale de 89.700 ha pour un coût global de 5,3 milliards de dirhams. Ce programme d’économie d’eau a pour objet la reconversion collective des systèmes d’irrigation gravitaires en systèmes d’irrigation économes en eau «goutte-à-goutte» sur une superficie globale de 39.500 ha. Et c’est dans le cadre de ce programme qu’intervient le projet de construction et d’exploitation d’un système d’irrigation dans la zone côtière atlantique entre Azemmour et Bir Jdid. Selon le ministère de tutelle, les travaux de construction devront démarrer avant la fin de l’année 2014.
En effet, le projet a pour objectif d’amener 15 millions de m3/an d’eau de surface à partir de l’oued Oum Er-Rbia pour sauvegarder l’irrigation sur une superficie de 3.200 ha, exploitée par plus de 600 agriculteurs.
Le projet, d’un investissement de 366 millions de dirhams, sera réalisé dans le cadre d’une concession à un partenaire privé qui aura la charge de participer au financement, concevoir, construire et gérer les infrastructures d’irrigation pour une durée de 30 ans, selon la même source. Pour assurer un tarif d’eau d’irrigation qui tient compte de la capacité à payer des agriculteurs, l’Etat financera les infrastructures du projet à hauteur de 321 millions de dirhams, soit 88 % du coût total des investissements initiaux.
Le projet prévoit la construction d’un ouvrage de prélèvement au niveau de la retenue de Sidi Daoui, d’une station de pompage d’un débit de 1,3 m3/s, d’une adduction de 7,5 km et d’un réseau d’irrigation de 160 km pour desservir les exploitations agricoles qui doivent s’équiper en techniques d’irrigation goutte-à-goutte pour économiser et valoriser l’eau.
Selon le ministère de l’agriculture, le projet aura un impact socio-économique important sur la zone et devrait améliorer de manière conséquente les revenus et les conditions de vie des populations bénéficiaires. Il permettra de diversifier et d’intensifier la production agricole, notamment le maraîchage, l’arboriculture et l’élevage laitier. La création de l’emploi est évaluée à terme à 1.915 emplois directs et 1.900 emplois indirects. L’augmentation de la valeur ajoutée agricole est estimée à 175 millions de dirhams par an.
Par ailleurs, et concernant la production animale, le Plan agricole régional reste très ambitieux. A l’horizon 2020, la production laitière devra augmenter de 47%. Sur la même tendance haussière, la production des viandes rouges bovines devra être multipliée par 2,3 à terme et celle des viandes de volaille de 90%. Pour sa part, la production de miel devra être multipliée par cinq à terme au niveau de la zone côtière. Dans le pilier II du Plan agricole régional pour Doukkala-Abda, plusieurs projets ont été identifiés.
Entre autres, l’intensification du vignoble doukkali, la reconversion d’une superficie de 120.000 hectares de céréales en arboriculture fruitière, notamment l’olivier, le câprier, le figuier, et le cactus pour la production végétale. Pour la production animale, il s’agit essentiellement de l’intensification de la production des viandes ovines et caprines, l’apiculture et l’élevage de volaille beldi.