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Agrobusiness: Vers l’intégration de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agroalimentaire

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Le choix de l’agrobusiness pour thématique principale de la manifestation mettra en relief le positionnement du Maroc en tant que puissance agricole macro-régionale au niveau continental et euro-méditerranéen.

L’agrobusiness responsable se place au cœur des travaux de la 12ème édition du SIAM. La manifestation a choisi de mettre en lumière le rôle de l’agrobusiness dans le développement durable. Une thématique qui s’inscrit pleinement dans le cadre des mutations que connaît le secteur, notamment en termes d’industrialisation et de développement durable. L’agrobusiness s’érige, en effet, en tant que modèle de développement alternatif. Se référant aux organisateurs du SIAM, le choix de l’agrobusiness en tant que thématique principale de la manifestation mettra en relief le positionnement du Maroc en tant que puissance agricole macro-régionale au niveau continental et euroméditerranéen. L’occasion étant également de partager l’expérience cumulée dans le cadre du déploiement du Plan Maroc Vert, notamment la contribution de l’agriculture familiale dans la promotion de l’agrobusiness. Les débats porteront ainsi sur l’intégration de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur agroalimentaire, et ce selon une démarche inclusive permettant l’accès aux marchés des petites exploitations. En effet, le défi majeur auquel sont confrontés les opérateurs de l’agrobusiness reste la chaîne de valeur.

L’enjeu étant d’accroître les avantages concurrentiels de chaque filière. «Les chaînes de valeur dans l’agriculture peuvent être considérées comme une série de procédés et de flux depuis les intrants à la production, la transformation, la commercialisation et in fine au consommateur», apprend-on des organisateurs du SIAM. En effet, l’intégration réussie de l’agrobusiness passe par la création de synergies entre tous les intervenants, en l’occurrence les producteurs, les transformateurs, les spécialistes en commercialisation, les entreprises de services alimentaires et détaillants ainsi que les groupes de soutien comme les expéditeurs et les fournisseurs. «Cette démarche d’intégration de notre agrobusiness national tend vers un partenariat stratégique entre les petits exploitants et les producteurs locaux avec des groupes d’entreprises indépendantes pour apporter progressivement plus de valeur ajoutée au consommateur», relève-t-on des organisateurs qui précisent que cet avantage concurrentiel permet de protéger les petits producteurs tout en préservant la qualité des terres agricoles selon des méthodes de production responsable, équitable et respectueuse de la biodiversité et des ressources naturelles. Tenant compte de l’importance de l’agrobusiness et du rôle déterminant qu’il joue en termes de sécurité alimentaire, le Royaume a décidé de capitaliser sur ce volet industriel en misant sur la création d’agropoles performants conformes aux standards internationaux. Le chemin parcouru est important. Le gouvernement et les opérateurs privés se penchent actuellement sur l’élaboration d’une feuille de route dédiée au secteur de l’agro-industrie. Le but étant de doter le secteur d’outils performants qui contribueront à l’amélioration de sa compétitivité et son attractivité. Une liste de leviers est dressée dans ce sens. Ils seront déclinés en mesures et plans d’actions dans le cadre d’un contrat-programme. Citons dans ce sens la disponibilité de la matière première en quantité et en qualité. Les efforts devraient être mis en œuvre pour encourager davantage la transformation du produit agricole. Pour atteindre cet objectif, l’heure est à la mise à niveau de l’outil productif. La fiscalité figure également parmi les leviers de compétitivité du secteur agroalimentaire. La fiscalité en tant qu’instrument peut encourager le développement de l’industrie agroalimentaire. Les professionnels misent également sur la recherche et développement et l’innovation. Ceci permettra aux industriels de s’adapter continuellement aux nouveaux besoins des consommateurs. A rappeler que le secteur agroalimentaire représente près du tiers du tissu industriel avec 116 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, 30 milliards de dirhams de valeur ajoutée et 143.000 emplois.

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