"L’Afrique devrait connaître une croissance sans précédent du secteur du transport aérien", a expliqué à la presse Hadi Akoum, directeur adjoint de l’Afrique pour Airbus. "La demande sera soutenue par l’augmentation des relations touristiques et commerciales entre l’Afrique et l’Europe, la Chine, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord", a-t-il poursuivi. Le trafic aérien africain devrait croître de 4,7% en moyenne par an au cours des 20 prochaines années, en ligne avec la croissance économique prévue de 5% pour le continent, selon les prévisions d’Airbus. Boeing prévoit de son côté une demande de 425 avions pour quelque 34 milliards de dollars sur la même période.
Akoum a noté que les compagnies aériennes africaines étaient confrontées à une rude concurrence des compagnies européennes, à la hausse des prix du kérosène et aux lourdes dépenses pour la gestion et l’entretien de leurs flottes vieillissantes et inefficaces. La plupart des avions africains ont plus de 20 ans et nécessitent d’être remplacés si les compagnies veulent survivre et bénéficier de la croissance attendue du secteur du voyage, a-t-il ajouté. "Les compagnies aériennes ne devraient pas avoir peur d’investir car en fin de compte, cela leur coûtera moins cher que de gérer de vieux avions avec une consommation de carburant élevée et qui leur coûte cher", a-t-il poursuivi.
Sur les 280 avions de ligne en activité en Afrique saharienne et subsaharienne, seuls 80 sont récents, a noté Akoum. Kenya Airways , Air Mauritius , Ethiopian Airlines (ETHA.UL) et South African Airways (SAA.UL) sont les rares compagnies aériennes à gérer une flotte de nouvelle génération, a-t-il précisé. Bon nombre de petites compagnies africaines auront des difficultés à lever des fonds pour acheter de nouveaux appareils, a-t-il déclaré, ajoutant que les industriels pourraient contribuer à arranger les financements.